Théâtre de la Main d’Or: Un public toujours aussi nombreux.
PARIS, France – C’est du jamais vu. Comment un homme peut-il produire un spectacle par an ? Hier, je me suis déplacé au théâtre de la Main d’Or pour juger, de visu, la nouvelle oeuvre d’esprit de l’humoriste Dieudonné. "Le Mur", j’avoue, c’est un véritable scandale. Dieudonné quant à lui est vraiment un monstre, un extraterrestre, un mafioso de l’humour, un roi incontesté de l’humour. Oui, qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas -chacun ses choix-, cet homme est un monstre de… talent…Ah, t’as cru quoi ? Que j’allais devenir un mouton du jour au lendemain pour m’aligner sur ceux qui veulent tout diriger, tout régir, tout interdire, tout contrôler, tout imposer ? Non, personne ne me manipule, personne ne me dit qui voir ou qui détester. Mais, parlons donc de ce nouveau spectacle.
J’ai aimé
A peine lancée, la nouvelle pièce de Dieudonné, « Le Mur », indicible dans son contenu et qui va dans tous les sens du… mur comme cet texte, volontairement, est un florilège, qui se veut avant tout un tryptique. Le mur se lézarde ici, là, encore ici, et aussi là. Des secousses violentes, une décharge électrique qui se termine en douceur et tristesse, avec l’évocation d’un jeune cancéreux Suisse en phase terminale, Romain, fan inconditionnel de l’humoriste. Néanmoins, à chaque séquence, on rit de bon cœur, distinguant le bon grain de l’ivraie. Parfois, une gêne que rectifie aussitôt et avec bonheur l’humoriste, qui se bonifie avec l’âge et pousse ses provocations plus loin, tout en invitant ses détracteurs sur scène. Ceci arrache des fous rire, lorsqu’il signale que son nouveau spectacle est co-écrit avec le CRIF, qui, dit-il, fait sans le vouloir sa publicité : « Arrêtez avec l’antisémitisme, vous me faites de la pub !», assène-t-il.
« Le Mur » se veut un pamphlet sociétal outrancier, qui dépeint cette société d’un ordre moral univoque, entre ceux qui s’estiment du bon côté du…MUR, et se permettent tout, et ceux qui sont de facto, du mauvais côté, et victimes du terrorisme intellectuel ambiant véhiculé par les « maîtres ». L’humoriste décrit ainsi son public comme celui qui sera pendu mais pas lui car, « une loi anti-rire sera bientôt votée…en France», selon lui. Quelques semaines seulement après son lancement, le spectacle cartonne déjà. Arrivé sur place pour la séance de 20h, la queue des spectateurs envahissait déjà la rue dès19h. 3h plus tard, à la sortie, le même spectacle visuel, avec toujours aussi plein de monde devant la dévanture du théâtre, attendant gentiment la séance de 22h…
Plus de 200 personnes dans la salle. C’est ainsi, le jeudi, qui comprend une séance, le vendredi deux, et le samedi deux autres, que le comique de talent, qui fait encore rire plus de monde que d’habitude, n’en déplaise aux esprits chagrins, brille. En tout, plus de 1000 personnes sur les trois jours où il joue. Le théâtre de la main d’or est tellement bondé qu’il est finalement très petit pour lui. Renseignements pris, et en pleine crise, il arrive même que des personnes ne puissent rentrer dans la salle malgré leurs billets. Finalement, ils sont même obligés de revenir le lendemain. En ces jours de vaches maigres, c’est considérable. Inexplicable cette foule nombreuse, demandais-je, à un jeune caméraman tunisien venu pour la première fois le voir ? Il me répondit, « Non, c’est une histoire de talent et, ça ne trompe pas ». « C’est un génie ! » m’a répondu enthousiasmée, une jeune Française de souche, comme on dit maintenant.
Le spectacle en lui même commence avec des moutons qui bêlent et, en fond sonore, la voix de Dieudonné distribuant déjà ses… quenelles. Il décrit une société apocalyptique où tout va mal. D’entrée, il « agresse » les noirs avec leur « pleurniche des réparations ». Egratigne un peu Christiane Taubira en l’accusant d’avoir prospéré grâce à ça. Frappe sur François Hollande le président de la République et sa déclaration du 10 mai dernier sur l’« impossibilité » des réparations pour les 400 ans d’esclavage. Alors, il demande de la cohérence en exigeant qu’on cesse de payer les autres sinon, ce n’est plus équitable. Il conclut par son sempiternel « ferme la », tu as déjà le RSA, non ?
Naissent ensuite un florilège de personnages haut en couleurs, Guillaume le néo-nazi Belge, Belinga le Camerounais vendeur de bébés et d’organes, qui profite du « Mariage pour tous » en France pour faire son beurre. Pour conclure sur le personnage Belinga, il met en scène un homme qui se dit tolérant mais, refuse de saluer les homosexuels qui viennent lui acheter un bébé, sous prétexte qu’ils peuvent lui lancer un mauvais sort. « Belzebuth est en eux, il est entré par l’anus, alors, moi, j’évite ». Puis, c’est au tour du tirailleur sénégalais qui se dit floué par la France et s’interroge sur sa lutte contre le nazisme non rétribuée; Coco Fesse le sociologue antillais, et tant d’autres. On rit à gorge déployée, on applaudit, on piaffe, on sourit, on hue, on crie. Et que dire de l’homme blanc que Dieudonné, lui, qui a une mère blanche, décrit ? Pour ne pas parler de blanc, il crée le personnage « vanilloderme », sans couleur pour lui, issu de l’imagination du Très-Haut, inspiré des… méduses.
Je n’ai pas aimé
Sur les 200 personnes qui étaient dans la salle, juste…10 noirs. Finalement, en France, ce sont les seuls qui n’ont pas résisté à la diabolisation. Normal, ils veulent donc sauver leur RSA. J’en parle parce que l’humoriste l’a évoqué en disant qu’on leur demande de se taire sur leurs réclamations des réparations, parce qu’ils ont déjà le RSA. Quel peuple ! La couardise des noirs dépasse mon entendement. D’ailleurs, ils ne défendent finalement que des causes qui ne leur apporteront rien.
A un noir à qui je posais la question, il m’a dit que moi aussi je défends surtout la cause arabe. Alors, je lui ai retorqué que, les arabes sont proches de l’Europe et, la destruction du monde arabe menée par l’Occident, atteindra ensuite l’Afrique, si les Africains ne font pas gaffe. La Libye a déjà été détruite, c’est au tour de l’Égypte maintenant, avec ses propres enfants. Ensuite, ils (les Occidentaux), enchaîneront avec le Soudan, le Cameroun, le Tchad et les autres. Méfiance…
Je vous conseille vivement d’aller voir ce spectacle à 35 euros…
Théâtre de la Main d’Or,
15 passage de la Main d’Or
75011 Paris. M° Ledru Rollin. Ligne 8.
Tel : 0143380699