Magazine Journal intime

Rencontres citoyennes

Publié le 18 août 2013 par Khanouf

Un écrit a attiré mon attention par le nombre de cliques obtenues. L’inventaire apprécié par plus de deux cents lecteurs passe de Chokri Belaid à Mohamed Brahmi à Lotfi Nagdh à Nasreddine Shili aux manifestants égyptiens à Siliana au 9 avril et à Jabeur Mejri  dans une énumération des faits douloureux qu’a vécu le pays sans ordre chronologique et sans grands commentaires ou autres puisque tout a été dit, ou presque. Je n’ai de jugement personnel et de valeur sur l’article en lui-même ni sur son auteur mais j’ai des questions.

Pourquoi cet enthousiasme face à l’album photos de nos blessures sans plus, car l’article s’arrête net après le décompte ?

Pourquoi se satisfaire tant d’une douloureuse introduction en matière sans abonder et après dans des propositions de voies de sorties à emprunter, de suites concevables à donner, des propositions à suggérer, d’idées à avancer ? 

Une partie de la réponse est dans cet état de fait, cet attentisme assourdissant, cette incapacité à réagir à créer des nouveaux moyens à actionner d’autres forces de pression.

Nous sommes dans l’impasse.

Meubler le quotidien par son scotchage à l’écran de son ordi ne sauvera pas le pays, et s’ingénier à commenter l’inquiétant vécu par des pirouettes linguistiques n’améliorera pas les choses. Cela n'aidera à avancer d’inonder les réseaux sociaux par des photos de nos actes non pas manqués mais de résistances et qui sont à saluer d’ailleurs, ni signer des pétitions, ni et ni et ni…Et ce n’est pas du gaspillage d’énergie que de le faire !

Il est à créer d’autres formes de résistances que les partis politiques n’ont en pas, ni les syndicats, ni le tissu associatif, et une réponse est à entrevoir dans cette masse d’inconnus, cette majorité pas aussi silencieuse, le peuple qui nous entoure. Il est à aller vers l’autre, l’inconnu dans la rue et lui parler, car le camarade, l’ami, le collègue, celui que nous côtoyons en marchant ensemble dans les manifs, avec qui nous nous attablons pour prendre un café, à qui loin de nous téléphonons et aussi incapable que nous à voir s’ouvrir d’autres chemins à emprunter. Nous n’avons pas les mousquets, nous avons la rue et l’idée des « rencontres citoyennes » est à développer sans avoir peur des échecs, d’être rejeter, renvoyer…

À creuser !


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