« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas. » → Victor Hugo.
« Dans la nature, toutes les espèces se dévorent, toutes les conditions se dévorent dans la société. » → Denis Diderot.
L’homme possède des droits naturels, tel que celui de se nourrir, de se défendre contre les êtres qui le menacent mais pas contre la nature, et en cette période de crise, celui de travailler, d'occuper une place légitime dans la société où il vit. Si cette liberté naturelle est normalement caractérisée par l’absence de contraintes externes, ce n'est pas le cas car elle purement politique et économique, basée sur une volonté générale à laquelle les individus adhérent en pensant bien plus à leurs avantages individuels.
Aristote a tout à fait raison de dire que l’homme est un « animal politique » et les hommes politiques nous en font la démonstration chaque jour.
L'homme restreint les droits et les libertés naturelles en imposant des règles à respecter pour une liberté qui n'en est pas une. Il se réserve le pouvoir de modifier ses propres lois, d'y déroger, de les violer, et l'on peut s'interroger sur les réelles valeurs qu'il y intègre.
« La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à ne pas être soumis à celle d'autrui. » → Jean-Jacques Rousseau.
En observant l’état actuel de la société moderne, une évidence en ressort, l’homme subit la loi du plus fort et il est contraint d’obéir à des lois instituées par sa propre justice, à des règles établies par lui, dans un système déterminé par lui.
Pour le philosophe Thomas Hobbes, l’état de nature est un état de guerre permanente de tous contre tous dans lequel tout homme cherche à se survivre en utilisant comme bon lui semble tous les moyens qu'il trouve sur ou sous terres, comme en mers, pour assurer sa conservation sans se soucier de l'état de son environnement. Cette liberté illimitée ne peut que conduire à la guerre universelle d'autant que la société n'est pas en capacité d'apporter pleinement et équitablement le droit d'accès à l'eau, la nourriture, ou plus communément le droit à la vie, ou encore le droit à la sécurité, seulement l'homme est le pire des prédateurs.
La lutte de chacun pour sa survie est liée aux conditions dans lequel il vit, moins elles seront bonnes plus il mettra en danger la vie de autres, et le phénomène s'amplifie avec le nombre d'hommes qui ne cesse de croître sur notre planète en même temps que des conflits de plus en plus complexes.
Que serait l’homme sans finalité sociale, sans lois étatiques ou même religieuses, dans un état naturel où des hommes vivraient de manière sauvage comme de manière humaine, sans idées de meurtre à l'image de certaine peuplades qui vivent en harmonie avec l’écosystème, qui savent écouter la nature, la vie ?
Un paradis.
PP