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Une fratrie

Publié le 21 août 2013 par Lafeedulac

Mon fils est rentré hier soir de ses vacances chez son père, après un mois d’absence. Les retrouvailles avec ses sœurs ont été chaleureuses, à un point que je n’aurais pas imaginé. J’ai vu Mini serrer son frère dans ses bras, un sourire jusqu’aux oreilles, et répétant sans cesse “Je suis contente de te voir !”. Les échanges de petits cadeaux, dessins et bonbons conservés pour l’occasion… Mon grand si gourmand, capable de mettre de côté les bonbons distribués dans l’avion pour faire plaisir à ses sœurs…

En les regardant, j’apprends ce qu’est une fratrie, j’apprends les relations frères et sœurs et je découvre que c’est loin d’être facile… Je suis fille unique et je n’ai même jamais eu à partager l’un de mes parents avec l’enfant de l’autre conjoint même si mon père s’est remarié avec une femme qui a une fille, il y a un écart d’âge si important que nous n’avons été que rarement amenées à nous côtoyer et n’avons pas noué de lien spécial. En ce qui me concerne, je n’ai donc aucune expérience des relations fraternelles mais j’aimerais vraiment qu’ils arrivent à créer une relation forte et sincère, une vraie complicité. J’aimerais qu’ils n’aient pas besoin de moi plus tard pour se voir et partager des choses ensemble.

Et je pense que c’est à moi de les aider à bâtir cela. Parce que je vois les relations que le Macho entretient avec son frère et sa sœur, je sais que je n’ai pas envie de ça pour mes enfants. Lui, il dit qu’il considère qu’il était “fils unique avec un frère et une sœur”. Ouais, bon, je t’accorde que dit comme ça, ça donne l’impression que je vis avec Jean-Claude Van Damme. En réalité, c’est très significatif de l’absence de lien qui unit cette fratrie. Ils ne s’appellent jamais, et depuis que le Macho est fâché avec ses parents, on n’a plus jamais vu son frère ni sa sœur. Les seuls échanges qu’ils ont se limitent à quelques SMS, en général pour demander un service, rarement par affection simple. Jamais, en fait. Il y a la différence d’âge qui peut jouer, et surtout le fait que la fratrie a rapidement été séparée par le départ en pension du Macho (à peine 11 ans… je ne dirais pas ce que j’en pense) et plus vraiment réunie par la suite, sauf à de rares occasions.

Heureusement, quand je vois mes enfants, je me dis parfois que j’ai pas tout loupé.

Quand ils sont heureux de se retrouver après une longue absence, comme hier.

Quand ils jouent ensemble, sans se disputer, pendant un moment.

Quand ils prennent la défense les uns des autres, pour s’éviter une punition.

Quand ils s’entre-aident pour remettre la main sur la sucette de Mini ou le Doudou d’Attila. Ou pour me harceler pour avoir un DVD ou faire de la peinture.

Quand mon grand, si prompt à enquiquiner sa sœur de 4 ans (à savoir la frapper, la pousser, lui faire peur ou l’enfermer dans le noir), lui donne un jouet auquel il tient parce qu’elle s’est fait mal en tombant (sans qu’il y soit pour quoi que ce soit).

Quand Attila fait un dessin et le pose sur le bureau de son frère pour lui faire plaisir.

Quand Mini est pressée que l’on aille chercher son frère et sa sœur, alors que j’aurais cru qu’elle préfèrerait rester seule pour être le centre d’intérêt. Et qu’elle me dit “t’es la maman de moi, et de l’Intello et de Attila!”.

Quand l’Intello me dit qu’il aime ses sœurs, autant l’une que l’autre, et si je lui demande s’il serait mieux sans elles, il me rétorque que non, il s’ennuierait !

Mais ce que j’adore par dessus tout, c’est les entendre discuter entre eux et parler de maman.

chats


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