Emmy Laybourne
Hachette RomansTraduit de l'anglais par Christophe RossonA paraître Fin août / Début Septembre 2013345 pages15,90 euros
Roman ados à partir de 14 ansThèmes : Aventure, Fin du monde, Dystopie
Quatrième de couverture : "Ta mère te crie que tu vas louper ton bus. Tu ne prends ni le temps de la serrer dans tes bras ni de lui dire que tu l'aimes. Forcément. Tu dévales juste l'escalier et tu sprintes jusqu'à l'arrêt de bus. Sauf que, si c'est la toute dernière fois que tu dois voir ta mère, tu te mets à regretter de ne pas avoir pris le temps. Y compris de ne pas avoir raté le bus. Là, le mien arrivait, alors j'ai sprinté". Dean aurait vraiment dû dire au revoir à sa mère. Lui, son petit frère, ainsi que tous les autres passagers des bus qui devaient les conduire, comme tous les jours, à l'école. Mais comment auraient-ils pu deviner ce jour-là qu'une catastrophe écologique les pousserait à se réfugier dans un supermarché ? Au-dehors, le monde est en proie à des tempêtes qui ravagent leur petite ville, des fuites de produits chimiques rendent les gens violents ou paranoïaques. Ou les tuent, tout simplement. Ils sont quatorze, ils ont entre cinq et dix-sept ans, et ils doivent survivre et garder espoir. A propos de l'auteur : Emmy Laybourne est romancière, parolière et scénariste. Elle vit à New York avec son mari, ingénieur en informatique, et ses deux enfants. Seuls au monde est son premier roman.
Pour son premier roman, Emmy Laybourne frappe fort. Comment ne pas résister à cette quatrième de couverture accrocheuse et si attirante? Seuls au monde est un huis-clos à la Stephen King où sont coincés 14 adolescents dans un centre commercial. Un roman digne du genre "survival horror" qui provoque chez le lecteur un sentiment stressant. Dean pensait vivre une journée comme les autres. Aussi lorsqu'il est sur le point de rater le bus scolaire, il sprinte et ne se soucie pas de dire au revoir à sa maman. Sur la route, soudain, une tempête de grêle s'abat et va jusqu'à transpercer le toit du bus provoquant un accident. Des élèves sont mortellement touchés, d'autres sont blessés. Bientôt, face à l'étendue des catastrophes naturelles qui ravagent leur petite ville des Etats-Unis, les adolescents prennent refuge dans un supermarché. Ils sont de tout âges, entre 3 et 5 ans et entre 13 et 17 ans. Les plus grands vont devoir s'organiser et s'occuper des petits. Mais impossible de savoir ce qu'il se passe réellement dehors et l'inquiétude est grandissante.
Seuls au monde est un thriller post-apocalyptique absolument saisissant car tout m'a paru plausible. Ici point de zombies, de morts-vivants. Nous sommes dans un genre plus subtil et réaliste. Tsunami, dérèglement climatique, tempête de grêle, fuites de produits chimiques qui infectent les gens de manière différente selon leur groupe sanguin, paranoïa, violences, cloques...tout ça rend la lecture addictive et haletante. Pas le temps de relâcher le rythme tellement nous sommes attachés à ces adolescents, soucieux de savoir comment ils vont s'en sortir. Ponctué de petites touches d'humour et de répliques "tendance", Seuls au monde réunit un savoureux mélange d'action, de suspense, le tout dans une ambiance sombre, oppressante et claustrophobe. Les adolescents ne resteront pas en reste avec des anecdotes, des histoires d'amour, des références actuelles qui leur permettront de s'identifier aux héros. Un excellent roman de divertissement! J'attends la suite avec impatience.
Merci à toute l'équipe d'Hachette.