Chroniques d’été – Episode 17

Joyeux festin dans le Gers

Me rendant de temps en temps à l’occasion des vacances d’été dans le Gers rejoindre la maison familiale acquise il y a une dizaine d’années par mes parents, j’ai découvert petit à petit les joies de la vie à la campagne, moi qui suis née citadine. Régulièrement invitée par les voisins agriculteurs pour des repas « de famille » : anniversaires, fêtes religieuse (baptême, communion) ou calendaires, j’ai eu tout à apprendre de la gastronomie du Sud Ouest. Tout d’abord, je ne connaissais pas ces tablées qui commencent à 12h par l’apéritif et se terminent à 17h par le digestif mais ma plus grande découverte fut la multiplication des plats en passant par les entrées, les viandes, les légumes et les desserts. A table et commençons le festin ! Apéritif avec Floc de Gascogne et Pousse-rapière, Perles du Japon [Bouillon au tapioca], Foie gras, Melon, Poule au pot farci et ses légumes, pintade rôtie, gratin de chou fleur, délice de l’escargot [salade], Fromages, Tiramisu, Saint Honoré, Café, Armagnac.

Parfois, il y a des variantes « Plat surprise » était-il écrit sur le menu d’anniversaire de dimanche dernier. C’était un civet de lièvre. Au fil des repas, j’ai pu goûter, parfois du bout des lèvres je l’avoue : des escargots à la vinaigrette avec un hachis d’ail et de persil, un salmi de palombe, des écrevisses pêchées dans la rivière, des cèpes, des cailles rôties, des lasagnes aux foies de poulet.

Les premières fois, je me suis laissée prendre. J’acceptais une deuxième ration du premier plat de viande, le bouilli, ne sachant pas que suivait le rôti. A un repas ordinaire, je reprenais des lasagnes, croyant que c’était le plat principal. En fait, c’était une entrée. Maintenant, je suis initiée.  Le secret : prendre de tout en petites quantités et ne pas vider son verre trop vite !

Marie Braux