Max | Hélie Denoix de Saint Marc

Publié le 28 août 2013 par Aragon

Je veux t'écrire Hélie. Avec la mort, heureusement, tout s'apaise, tout est permis. Un gamin peut tutoyer un vieux. Il n'y a pas de honte à cela, pas de déshonneur, pas de mépris. On tutoie facilement les morts, on se doit de le faire, ils nous le permettent, ils aiment ça. Proximité espérée avec les vivants pour la réception de paroles de paix, d'amour, de réconciliation parfois.

Je ne ferai pas long. Une poignée de mots pour te dire "Adieu", pour te dire que j'avais, que je conserverai, le plus profond, le plus immense respect pour toi. Des cons, des excessifs, des criminels t'ont aimé, ce n'est pas de ta faute. On ne naît pas con, ni excessif, ni criminel, on le devient. Toi, en traversant presque le siècle, tu es devenu un homme, tu as montré l'exemple de l'honneur, du courage, de la parole donnée, du sens de la justice... pourtant des criminels ont utilisé ton nom pour justifier leurs haines malsaines et purulentes.

Toi, tu as fait ce que tu devais faire et de la manière la plus admirable. Des gens bien t'ont aimé aussi. On ne naît pas "bien", on le devient. Je ne veux retenir que ces gens-là.

J'ai lu ce que tu as écrit. C'est la seule chose que je voudrais conseiller de faire à ceux qui jugent encore tes actes, tes engagements, ta vie, pour qu'ils comprennent, pour qu'ils reçoivent tes mots comme je les ai reçus. Cadeaux vivants.

Tu restes à jamais dans mon coeur et mes pensées et je te salue Hélie de Saint Marc, prince solaire, à présent dégagé de tous les champs de boue et de braises, à présent libre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9lie_de_Saint_Marc

http://www.lefigaro.fr/culture/2013/08/26/03004-20130826A...