+ La BD ne se pratique pas seulement en solo, mais également en couple. Le cas est de + en + fréquent de l'auteur de BD qui escorte sa compagne en mission humanitaire et profite de ce qu'elle est occupée à rendre le monde meilleur pour s'adonner au reportage dessiné (comme Guy Delisle, par ex.) ; mais je veux plutôt évoquer ici le cas du couple dont les imaginations -disons de A et B-, sont capables de fusionner pour engendrer une oeuvre commune, tels M. & Mme Ray Sohn, dont vous pouvez voir un échantillon ci-dessus, et quelques autres par là
+ Ceux qui, contrairement à moi, ont du mal à quitter Paris plus de quelques jours parce que le métro leur manque trop, se consoleront peut-être d'avoir dû renoncer à leurs villégiatures provinciales pour retourner au turbin, à l'aide de la poésie oulipienne des noms de métros transformés en anagrammes, où "Porte de Clignancourt" donne "Plan d'égout incorrect", et "Rue Saint-Maur" donne "Utérus à marin".
- Et si le monde moderne n'était qu'un anagramme inventé par des poètes masochistes ? Il est certain que si le Parisien n'a pas le sens social très développé, c'est parce qu'il n'aime pas souffrir.
+ Yassine, du blog "Lezinfo" dédié à l'illustration et aux illustrateurs, annonce l'expo. du 31 août au 21 sept. à Paris (XIe) des oeuvres de Laurent Impeduglia, dont il dit : "(...) C'était un des rares dans ce collectif ["Mycose"] à ne pas faire de la BD et à publier des fanzines monomaniaques avec des dessins de têtes de mort et de vélos, ou des têtes de mort sur des vélos.
Il a attiré plus l'attention depuis avec ses grandes peintures, fresques superbes remplies de détails crétins ou morbides."
Cette expo. représente une alternative au "pop-art" façon Roy Liechtenstein de papa-maman, un peu usé désormais. D'ailleurs si la BD n'est pas faite pour être exposée dans un musée ou une galerie, il n'est pas certain que ce fut le but de Roy Liechtenstein, qui ne va pas vraiment dans le sens du fétichisme de l'art.
+ Tout l'été, le "Nouvel Obs" a diffusé un feuilleton signé Thomas Cadène, "Romain & Augustin, un mariage pour tous". Le dessin de T. Cadène et les dialogues un peu stéréotypés donnent à ce feuilleton un côté "roman photo" (bien que le roman photo soit une littérature "légère" qui fait plutôt l'apologie de l'adultère).
Le site belge "Actuabd" se dit surpris de la violence des débats autour du mariage gay en France. Ce qui est surprenant, c'est plutôt que le lien entre le sexe et la violence soit "oublié", au profit d'une théorie rapprochant plutôt le sexe et la guimauve/le mariage. En fait de "débats", c'est à l'instrumentalisation de deux sectarismes, opposés seulement en apparence, à quoi on a assisté, suivant la bonne vieille technique populiste d'enfumage des esprits.
Case extraite de "Thomas & Augustin, un mariage pour tous."