Magazine Humeur

Sur la route des vacances

Publié le 03 septembre 2013 par Numero712 @No_712

Voilà, ça y est, les vacances sont finies. J’ai fait un petit "tour de France", en allant de la Vendée, à l’Auvergne en passant par la Provence. Tour de France, de ses paysages, de ses traditions culinaires mais aussi de ses églises. Les vacances sont l’occasion de découvrir les églises de France, les communautés paroissiales que nous traversons, les pratiques liturgiques…

Je vous propose un petit journal de vacances des messes dominicales !

Première étape : l’île de Noirmoutier, au Nord de la très catholique terre vendéenne. Cette île est boisée au Nord avec une côte légèrement vallonnée et un paysage plus "désertique" au Sud de l’île : le Sud est comme une longue bande de sable avec une végétation basse. Quelques rangées d’arbres bordent les champs. Alors les calvaires se voient de loin ! Et des calvaires, il y en a beaucoup par là-bas, sur des places des villages, aux carrefours des routes… Avec le sacré cœur du drapeau vendéen qui flotte dans le ciel bleu des vacances, voici un signe qui nous rappelle les origines chrétienne de cette terre !

Pour les trois messes (dont deux messes anticipées) auxquelles j’ai assisté j’ai trouvé des églises (aussi bien celle de Noirmoutier en l’Île que celle de La Guerinière) combles, avec une population très diverse, un mélange de vacanciers et de seniors, visiblement des gens du pays. Ces paroissiens de passage ou à demeure donnaient de la voix pour les chants et les réponses et nombreux étaient ceux qui s’agenouillaient à la consécration. L’équipe d’animation paroissiale était très dynamique. Petite originalité à noter : l’animateur des chants introduit les lectures par un petit mot d’introduction, de contexte, un mini résumé qui met dans le contexte et permet à chacun quel que soit sa connaissance de l’Ecriture Sainte de mieux écouter.

Vacances oblige, des prêtres de passage célébraient certaines eucharisties. J’ai beaucoup apprécié l’effort d’un prêtre Ghanéen pour dire une messe en français et pour faire un sermon en français alors que cette langue ne lui était pas familière.

Dernière visite de l’île ; lors d’une promenade matinale avec #babygirl, à l’heure où les bébés sont réveillés et où les personnes âgés vont au marché, nous avons fait un détour pour voir l’église de Barbâtre et faire un petit coucou à Jésus. Un homme priait devant une statue de la Sainte Vierge. Alors qu’en faisant le tour de l’église nous passions près de lui, il interrompit sa prière pour nous souhaiter une bonne journée.

Deuxième étape : la Provence. Messes dominicales dans l’église de Venasque du diocèse d’Avignon. Un peu de monde dans cette charmante petite église qui n’était pas bondée, loin s’en faut. Une belle liturgie, une célébration qui porte vraiment à la prière. Dans cette petite église à laquelle une petite restauration saurait être profitable, un jeune prêtre a célébré la messe les deux derniers dimanches d’août. Un jeune prêtre qui a un véritable don de prêcheur !  Du mot d’accueil en ouvrant la célébration à l’envoi en passant bien évidement par l’homélie, ses paroles étaient toutes en cohérence interne les unes avec les autres. Une véritable recherche d’approfondissement d’un bout à l’autre de la célébration. Et ses paroles étaient douces. Des paroles qui étaient simples à comprendre, qui étaient dites comme dans une conversation avec un ami, des paroles profondes qui m’ont touché droit au cœur.

Il y a longtemps que je n’avais pas entendu d’homélies comme celles-ci… Cela m’a fait un bien fou !

J’aimerai bien retrouver ce prêtre. Le revoir. L’entendre à nouveau.

Troisième et dernière étape : l’Auvergne. Passage pour le premier dimanche de septembre dans la petite "station balnéaire" d’Aydat dans le diocèse de Clermont. Un petit air de rentrée. Une messe dominicale aux cheveux grisonnants. Peu de familles. Aucun soucis liturgique : une messe dite comme s’il le fallait, comme si c’était la corvée de la semaine. Dans une belle église du XIIIème siècle, bien peu de génuflexion pour la consécration, un choix de chant qui date un peu. Parmi eux le traditionnel "trouver dans ma vie ta présence", sans doute l’un des chants d’inspiration "catho" les plus nunuche qui soit et pour lesquels je me demande toujours ce qu’ils font dans une célébration du Saint Mystère… Après comme nous avons tous en nous une part d’ambivalence, je dois bien reconnaître que ce chant là (malgré sa "cucuterie") m’émeut toujours ; lors de ma première communion nous avions en effet chanté ce chant… Alors forcément, il est chargé en émotions, ce souvenir de recevoir le Corps du Christ pour la première fois… Mais c’était il y a presque trente ans… Pour cette fin de vacances, ces centaines de kilomètres parcourus m’auront offert un voyage dans le temps.

Et comme par une intervention divine, nos pas nous ont conduit à nous promener l’après midi près de l’Abbaye bénédictine Notre Dame de Randol. Nous y sommes arrivés juste pour l’heure des vêpres. De l’encens, des chants grégoriens, du silence… tant de pureté ! Une véritable lumière dans le cœur. Tant d’intensité de prière pour finir les vacances et reprendre la route.

Et petite info touristiques pour les #PapaCatho qui passent dans le coin, cette Abbaye est "bébé friendly" : il y a une petite pièce insonorisée, attenante à l’église avec des jouets, un parc, un lit parapluie, une petite salle avec table à langer et une télévision qui retransmet ce qui se passe dans le cœur. Votre bébé peut pleurer, jouer, explorer, crier, courir… il ne dérangera personne.

Ah ! le bon temps des vacances… l’occasion de s’immerger dans des vie paroissiales différentes, l’occasion de tant (et de temps) de partages spirituels, l’occasion de découvrir qu’il y a tellement de façon d’aimer Dieu et de le louer… une telle diversité pour une seule Foi.



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