Armando Guebuza
Qui est Armando Guebuza ? C’est le président du Mozambique, un richissime homme d’affaires, aussi, âgé de 70 ans. Qui, en France, pays dont le déficit commercial a explosé de 5,1 milliards d’euros en juillet, s’élévant désormais à 35 milliards d’euros, peut parler du Mozambique ? Personne. C’est vrai que la page Wikipedia de ce pays africain a probablement explosé en matière de fréquentation depuis que ce dernier a signé un contrat avec les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), société dont le siège social est installé à Strasbourg, en Alsace, et les chantiers à Cherbourg, dans la Manche.
Le Mozambique est l’un des pays les plus pauvres du monde. La moitié de sa population y vit sous le seuil de pauvreté. Quoi ? La République du Mozambique, ancienne colonie portugaise, est un État situé sur la côte orientale du continent africain. Il est entouré par l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Zimbabwe, la Zambie, le Malawi et la Tanzanie.
L’Etat du Mozambique entre de façon pétaradante dans le paysage français, parce qu’il a passé une commande de 24 chalutiers et de six patrouilleurs à la CMN, ce qui représente, excusez du peu, deux années de carnet de commandes pour le chantier naval. Finit le chômage partiel, finit la précarité. Merci qui ? L’Afrique évidemment. Comment est-ce possible ? Le tout pour une valeur de 200 millions d’euros, a annoncé hier, jeudi, le propriétaire des chantiers navals Cherbourg, l’homme d’affaires libanais Iskandar Safa.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, en présence de Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, a annoncé en grande pompe, cette commande. Mais, toujours est-il que le mépris de la France envers les Africains se poursuit. En Afrique, avoir un visa pour venir en France relève d’un parcours du combattant, comme si l’Hexagone était le paradis sur terre. Et pourtant, l’argent africain, ses matières premières etc, entrent en France sans visa et sans problème.
Loin des réminiscences, à méditer !