Eh ben voilà. On était bien, là, sur notre petit nuage tout propre rentré de vacances, à regarder la France de haut avec ses jolies campagnes, ses bons restaurants et tous ces gens en vacances. On allait presque se demander pourquoi on était parti. Et puis boum. La lettre attendait ici dans la boîte aux lettres. 77% d’augmentation d’impôt en France en 2013. Rien que ça.
C’est pas qu’on paye déjà plein d’impôt en France, heureusement*. Juste l’impôt sur le petit loyer que rapporte notre logement d’avant, qu’on avait gardé en se disant qu’on y reviendrait peut-être un jour**. Mais faut se rendre à l’évidence, le petit loyer qui a presque l’air bon citoyen dit comme ça —il parait que ça aide à loger les gens—, c’est une grosse saloperie de revenu sur le capital. Un truc pas bien honnête qu’on gagne en dormant***. A taxer d’urgence. Tout le jambon, sans les tranches****. Tarif de vrac spécial expatrié : 35% et cinq dixièmes. Plus de deux fois l’impôt sur le revenu américain. Oui. Deux fois. Le double. Multiplié par deux. Et des bananes. Mais je suis trop énervé pour les pouièmes.
Mais on va pas chipoter, allez ! On va pas se laisser gâcher les souvenirs pour ça. Ça fait tellement plaisir de payer pour le service ! Mais bon. Ça fait quand même aussi un peu mal au fesses. 77,5% (oui SOIXANTE DIX SEPT VIRGULE CINQ !) d’augmentation, ça représente un peu tout notre budget « voyage en France » de l’année prochaine. Pouf. Parti avant d’être parti.
S’il vous plait Monsieur Bernanke, faites remonter le dollar pour l’été prochain ! Sinon, on se repassera la vidéo de cette année ! (à voir au rayon vidéo de ce blog, ou sur Vimeo )
Note à moi-même : toujours se rappeler la Californie au mois de septembre avant d’écrire des conneries sur la douceur de vivre en France au mois d’août.
* Je sais, « heureusement » fait très bizarre.
** Faute de débutant : en fait, même si on rentrait demain, on pourrait pas le récupérer notre logement. Fallait pas le louer.
*** Étant bien entendu que le travail n’est pour rien dans l’acquisition dudit capital de départ. Cela va sans dire. Le capital c’est comme les cheveux blonds, on nait avec puis c’est tout.
**** Pas d’impôt progressif pour les expats. Ils sont taxés au premier centime perçu en France. Sont tous riches de toutes façons.