Une enquête rondement menée, une intrigue surprenante, un Harry Bosch toujours aussi attachant… avec Volte-face, Michael Connelly est au sommet de son art, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Du côté de l’accusation Vingt-quatre ans après sa condamnation pour le meurtre d’une fillette de douze ans, Jason Jessup est relâché après qu’une analyse ADN semble le disculper. Mais le bureau du procureur de Los Angeles ne l’entend pas de cette oreille, et confie le dossier à Mickey Haller, habituellement avocat à la défense, dans le but de renvoyer Jessup en prison. Pour mener à bien cette affaire qui semble perdue d’avance, Haller impose son demi-frère, Harry Bosch, comme enquêteur et reprend le dossier depuis le début.
Cette fois-ci, Harry Bosch partage la vedette avec son demi-frère, Mickey Haller, qui se retrouve narrateur. L’originalité de ce récit est qu’il comporte deux "pôles" : le procès, de la préparation au verdict d’une part, et l’enquête d’Harry Bosch qui lui est liée, d’autre part. Malgré quelques sous-entendus que l’on comprendra certainement mieux si l’on a lu les romans précédents de Connelly, les deux frères travaillent main dans la main pour gagner leur procès.
A mis chemin entre le polar et le thriller juridique, Volte-face est un roman diablement efficace, au suspense entier. Une fois l’intrigue mise en place, le récit se déroule de lui-même et vous assistez, comme si vous y étiez, au procès qui s’écrit sur les pages. Comme dans une bonne série judiciaire, vous êtes happé par l’intrigue et vous prenez le final en pleine face. Car Connelly, même après une vingtaine de romans mettant en scène Harry Bosch, parvient encore une fois à surprendre son lecteur, et c’est ce qui fait le succès de ses livres.
Volte-face de Michael Connelly, Le Livre de Poche, 2013, 528 pages