J'aime bien me foutre de la gueule de l'art contemporain.
Il m'arrive d'aller au Palais de Tokyo ou à la FIAC juste pour ça, parce que le toc conceptuel peut devenir drôle à force de se caricaturer lui-même.
Et puis parfois, je vais à la Fondation Cartier.
Je ne vais pas me piquer de parler d'art, même le catalogue de l'exposition Ron Mueck n'y parvient pas. Reste le regard, et la sensation.
Contempler, laisser venir, chercher le détail caché, admirer, imaginer.
Comme ce type à poil dans sa barque sans rames et qui se permet encore de regarder l'avenir avec une moue suspicieuse, genre "on me la fait pas à moi" - mais il vous dira peut-être autre chose.
(Ron Mueck - Man on a boat)
Et qui sait, vous regarderez peut-être vous aussi jusqu'au bout le film qui montre l'artiste au travail. Quand je suis en voyage, j'aime bien ces salles vidéo dans les musées : elles sont toujours vides et on peut y faire la sieste tranquillement, bercé par le commentaire.
Ici le film était muet, et la salle était comble.