Lettre à mon chat

Publié le 11 septembre 2013 par Drine

Mon très cher minou que j’aime,

Je tenais à te faire part de quelques remarques que je me suis faite récemment.

D’abord, dis toi bien que je ne doute pas une seconde de l’affection que tu me portes.

Mais une souris à moitié morte voire complètement décédée par jour, ne penses-tu que ce ne soit pas un peu trop ? Je me sens parfois gênée, surtout vis à vis de nos visiteurs qui découvrent tes somptueux présents sur le tapis et qui n’ont pas l’immense chance d’avoir un ami aussi généreux chez eux.

Ensuite je te remercie vraiment de tenter de nous aider à finaliser la déco de notre maison encore en travaux. Mais il me semblait bien que j’avais suffisamment poncé les chambranles des portes et la rampe de l’escalier. Mais si tu estimes qu’un petit coup de griffe supplémentaire est nécessaire…. Cependant prend garde à l’homme, il est très minutieux et lui, il pense que le papier de verre est plus efficace que tes griffes pour un résultat parfait, il pourrait te faire quelques remontrances.

Je ne suis pas mécontente que ta période art moderne soit enfin passée, ce n’est pas que je craignais de voir tous ces rideaux en lambeaux, mais je trouve que cela ne collait pas avec le reste de la maison. Après c’est une opinion toute personnelle que j’exprime.

Penses-tu qu’il soit vraiment nécessaire de réclamer des croquettes dés que je passe à moins d’1m20 de ta gamelle ? surtout si celle-ci est pleine ? Je sais que cela n’a sans doute rien à voir, mais mon esprit n’est pas au niveau du tien et je ne comprends pas l’intérêt.

Pour terminer, je m’excuse bien de te demander de dormir dehors, ailleurs que dans ton canapé, mais en fait, moi, je trouve que 4h, c’est tôt, pour partir chasser. Je me doute qu’il doit s’agir de la meilleure heure, celle où les souris sont tendres et se méfient moins, mais en ce qui me concerne (et aussi les autres deux pattes de la maison) c’est surtout l’heure où je dors. Alors tes coups de pattes pour me signaler que tu as vu de la fenêtre une souris qui s’agitait dans le jardin me sont devenus insupportables. 

Voilà, en espérant que ces remarques ne te blesseront en rien, ce n’est pas du tout mon idée en rédigeant la présente.

Je te prie d’agréer, monsieur chat, mes gratouillements distingués.

Cordialement.

La grande qui vit dans ta maison et qui te remplit ta gamelle.