INTERNATIONAL > Syrie : "Il ne s’agira pas d’un autre Irak"

Publié le 10 septembre 2013 par Fab @fabrice_gil

Le porte-avions américain "Nimitz" en juillet 2012 ©Reuters/Hugh Gentry

Le Président Barack Obama a promis dans son allocution hebdomadaire de samedi dernier qu'"il ne s’agirait pas d’un autre Irak ou d’un autre Afghanistan", répétant ainsi que les Etats-Unis n’enverraient pas de soldats au sol. Une annonce qui rassure les élus et ses compatriotes.
Barack Obama a enregistré hier une interview avec les trois grands réseaux et chaînes de télévision PBS, CNN et Fox News. Diffusée dans la soirée (heure locale), cette interview précède le message à la nation, aujourd’hui, avant le vote du Congrès.Selon le Los Angeles Times, le président reste plutôt favorable à une attaque limitée avec seulement un nombre réduit d’avions pour bombarder la Syrie. Mise à part les doutes qu’une offensive américaine limitée suffirait pour réduire les capacités militaires d’Assad, un officier a déclaré au même  journal que l’opération envisagée constituerait une "démonstration de force" de plusieurs jours, mais qui ne modifierait pas fondamentalement la situation sur le terrain. La frappe "n’aura pas d’impact stratégique sur la situation actuelle dans la guerre, que les Syriens ont bien en mains, mais le combats pourraient durer encore deux ans de plus", a déclaré un autre officier.
Au Pentagone, le corp militaire prépare des frappes sur la Syrie plus longues et plus intenses que prévu, durant trois jours. Les stratèges américains optent désormais pour un massif barrage de tirs de missiles, suivi rapidement par d’autres attaques sur des cibles manquées ou non détruites après l’attaque initiale. Deux officiers américains ont déclaré au Los Angeles Times que la Maison Blanche avait demandé une liste d’objectifs élargie pour inclure «beaucoup plus» que la liste initiale (environ 50 objectifs). Les spécialistes veulent obtenir une puissance de feu supplémentaire pour frapper les forces dispersées du président syrien Bachar el -Assad.Les planificateurs du Pentagone envisagent la participation de bombardiers de l’armée de l’Air. Cinq destroyers lance-missiles américains, qui patrouillent actuellement en Méditerranée orientale, devraient lancer des missiles de croisière et des missiles air-sol, en restant hors de portée de la défense aérienne syrienne, selon le rapport. Le porte-avions Nimitz et son escorte -un croiseur et trois destroyers positionnés en mer Rouge- pourrait également tirer des missiles de croisière sur la Syrie."Il y aura plusieurs salves et une évaluation après chaque raid, mais le tout limité à 72 heures et une indication claire lorsque nous aurons terminé", a déclaré au journal un officier au courant des plans militaires.Ce changement de plans intervient au moment où le président Barack Obama continue à plaider en faveur d’une intervention en Syrie, après les attaques à l’arme chimique du 21 août, qui ont fait plusieurs centaines de morts.F/G