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« Quelle littérature enseigner aujourd'hui ? »

Publié le 22 mars 2013 par Vaisken
« Quelle littérature enseigner aujourd'hui ? »
Coïncidence n'est pas. Je profite d'un mail qui m'a été envoyé il y a quelques jours de cela sur mes lectures et de cet article du Monde, pour écrire. Le dit article m'a un peu refroidi quand je l'ai lu et je dois dire que, encore aujourd'hui après digestion, je reste coi. Enfin bref, un résumé de la semaine et je passe à mon sujet.
Le lundi s'est soldé par le retour d'un 7 en lettres. Note du concours blanc, bien entendu. Déception, plus que jamais. Je pensais avoir réussi à cerner les enjeux globaux du sujet et apparemment non. J'attends avec impatience le corrigé qui arrive la semaine prochaine. Le lundi soir, et le mardi, ont été noirs à cause de cette tâche d'encre. On ne parlera pas du 3.5 qui est revenu mardi, je suis habitué à cela. Et je ne reste pas convaincu par la traduction du prof de Latin, m'enfin, c'est son métier. Acceptons-le. Lundi a été aussi sujet à un retour de copie d'Anglais sur un DM. J'ai eu 6 (+1 parce que j'ai rendu à temps et que la prof en a marre des retards de plus d'une semaine). Il y a encore a faire donc dans cette matière. Mardi soir j'ai assisté à une conférence sur « Le monde urbain » côté historique. J'ai eu la joie d'entendre mon prof d'Histoire spécialité à l'université sur l'importance de la ville à l'époque antique. Et ensuite une ancienne khâgneuse sur l'urbain et la bourgeoisie au XVIIIe siècle. Ce fut vraiment agréable même si après une journée de 9h, c'est dur de suivre. Mercredi rien de nouveau à l'horizon mis à part que j'ai acheté deux livres. Nicolas Courtinat,  dans les livres que je lis actuellement. Et un bouquin d'Antoine Compagnon. J'ai pu également bien avancer Gogol qui me transcende. Ah ! ces Russes ! Jeudi hier, mmh. c'était le Carnaval. Une véritable institution dans le lycée où je suis. Même les profs se déguisent et ont fait un one man show à 12h30 dans la cour d'honneur. J'ai eu la joie de voir ma prof d'histoire en tenue de rugby et les profs nous ont fait un hakka. Magique quoi. L'après-midi j'ai assisté à une conférence de Jean-Louis Brunaux sur César face à la Gaule. C'était super même si, le jeudi, je commence à fléchir. Aujourd'hui c'était la journée Culture Antique. Evénement qui vise au rapprochement entre universités et classes préparatoires. J'ai assisté à deux conférences sur le thème de Latin-Grec de l'année ayant pour thème : « Le pouvoir des mots » centré sur le De Oratore de Cicéron et « Tacite et l'analyse des formes du pouvoir ». C'était très bien. Qui plus est, ils nous ont nourris à 10h pour la pause goûûûûter. (Ouais, 'fin bon) Demain je suis censé avoir DS de Latin mais le prof nous a dits que vient qui veut puisqu'on lui a fait comprendre qu'on aimerait bien que ça s'arrête et pouvoir dormir. Mauvaise foi que je suis, je sors ce soir donc au lieu de dormir - argument principal que nous avons évoqué - avec deux amies. Probablement dernière sortie avant le concours, yeupi.
Sur le plan purement journalistique de cet article du Monde. Qu'est-ce qu'il est concis serait mon premier mot. Arrêter d'enseigner des classiques ? EUH COMMENT ? Ce sont ces classiques justement qui fondent notre société occidentale bien centrée sur la France. Je suis d'accord sur le fait qu'il faille ouvrir un peu plus le champ à la littérature étrangère car, personnellement, avant l'hypokhâgne je n'avais pas lu grand ouvrage étranger aux frontières françaises. Mais bon, les cours de langue au lycée sont aussi là pour. L'étude de textes anglais, espagnols ou italiens, allemands - pour les principales langues retrouvées dans l'enseignement - est bénéfique pour comprendre autre chose que la petite patrie française. Il est certain que tout chauvinisme est à éviter mais après, les classiques restent... des classiques. La littérature ne fait pas tout c'est vrai mais dans une société qui tend de plus en plus - avec les jeunes populations surtout - à lire moins et à lire moins bien, c'est bien cela qu'il faut renforcer. Sur la question des classiques par rapport aux jeunes issus de parents, voire grands-parents immigrés, je ne comprends pas. Ce que je vais dire tient à ma conception personnelle et est très influencée par rapport aux cours qui m'ont été dispensés, notamment en géographie. Les jeunes issus de famille immigrées ont tout autant le droit de bénéficier de la littérature française. Ils sont aussi français contrairement à ce que certaines personnes disent. Le phénomène d'exclusion peut, selon moi toujours, être réduit avec cet apport de la littérature, de l'histoire... de l'enseignement quoi. Lorsque l'on grandit avec les mêmes valeurs et dans le même terreau, on se sent tout de suite plus impliqué dans une société. Et c'est justement parce qu'on ne dispenserait que de la littérature issue des pays dont leur famille est ressortissante que l'on crée une rupture entre les différentes populations qui composent la France. Qu'on dise que ces français ne veulent pas de cette littérature, c'est peut être trop dire. Peut-être faut-il aussi changer la manière d'enseigner et arrêter de dire des âneries à tout bout de champ. Après j'écris et pense à partir de ma petite expérience personnelle. Il y a surement des choses incorrectes voire des aberrations dans ce que j'écris. C'est pour cela que j'aime bien cet autre article du Monde.
Quant à mes lectures personnelles. La première chose à savoir est qu'il est difficile de concilier les lectures personnelles à la prépa. La plupart du temps les lectures sont tournées vers les cours. Et qu'une fois cela fait, il n'y a plus trop de temps, voire d'envie, pour les lectures purement personnelles. D'autant plus qu'il m'est arrivé de faire des réflexions à propos de X texte, de l'analyser alors que ce n'était pas pour les cours. C'est assez énervant quand on veut décrocher de la prépa. M'enfin. Après, pour mon cas, je me laisse des plages horaires pour lire. Le soir avant de me coucher, les matins avant d'aller en cours. De trente minutes (le matin) à une heure, une heure et demie (le soir). Nécessaire est ceci : lire. (Ouais j'reformule Parménide ET ALORS ?) Quand bien même, la moitié de mes lectures de cette année de Khâgne (je prends l'été précédent la khâgne également) sont des lectures personnelles (sur un total d'une cinquantaine selon moi toutes matières confondues). Cela va des grands classiques de la littérature française (Les Liaisons dangereuses, L'Etranger) à des livres de langue étrangère en français (Lolita, Le Double) en passant par des livres en langue étrangère (Robinson Crusoe, The Handmaid's Tale) et des lectures pour s'aérer l'esprit (The Hunger Games). Donc voilà, Parménide-moi disait vrai : Lisez quoi. En général, les personnes qui lisent ces articles lisent aussi à côté mais bon, faut lire, lire, lire et encore lire. C'est cela qui nous permet de comprendre ce qui nous entoure. Et pas besoin que je dise pourquoi nous devons lire, nous le savons, j'espère. Dans mes livres préférés... que je mettrais au top 3, que j’emmènerais sur une île déserte avec moi - donc qui ne serait plus déserte hein... Madame Bovary de Flaubert même si ma prof de lettres d'hypokhâgne et ma prof d'Anglais le considèrent comme « le roman de l'ennui » ; Crime et Châtiment de Dostoïevski parce que voilà quoi... ; et enfin j'hésite entre Robinson Crusoe et The Handmaid's Tale... choix difficile donc on partira sur un top 4. Top 4 des romans bien entendu.
Sur ces belles paroles, je vous souhaite un bon week-end. Profitez des rayons de soleil qui percent désormais. Eh oui ! c'est le printemps. Et à la revoyure. J'cours réviser mon Histoire.


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