Magazine Journal intime

Rec

Publié le 01 mai 2008 par Sebika

Affiche espagnole

Après un mois entier de désertion complète des salles obscures, je me décidais la semaine dernière d’aller voir Rec, film d’horreur espagnol ayant créé un véritable buzz à sa sortie.
Après quelques renseignements, je m’aperçois rapidement que je ne devrais pas y aller seule. Et ce n’est donc seulement qu’après avoir trouvé un acolyte ainsi qu’une date convenant à chacun que j’ai pu, hier, voir ce fameux film.

Si je ne lis jamais de critiques avant de me rendre au cinéma, j’aime toutefois lire / entendre quelques avis, histoire de me faire une idée de l’éventuelle qualité du film et voir quelles sont les réactions à chaud des spectateurs.
L’idée générale était qu’en gros, Rec est un film où l’on crie dans la salle. Il n’y a qu’à voir la vidéo réalisée en caméra infra rouge lors de la première du film au festival de Stiges en octobre dernier.

C’est donc dans un état proche du stress que je me suis rendue au cinéma, par un après-midi au temps clairement non défini.
Le film est long à se mettre en place. Nous suivons donc, caméra à l’épaule, une équipe de télévision (un caméraman et une présentatrice – qui je l’avoue ne m’a pas du tout séduite, ce qui a été quelque peu dommageable pour le dénouement du film) venue faire un reportage plus que banal sur la vie de nuit dans une caserne de pompiers… [En dire plus, c’est déjà trop à mon goût.]
Ce temps de poser le sujet se révèle nécessaire, pour qu’au fil des quelques courtes 80 minutes du film, le spectateur soit dans une sorte d’état second.

Si je ne veux en dire plus sur ce film, c’est avant tout par respect pour ceux qui souhaitent le voir… et je ne crois pas qu’en dire plus ait un réel intérêt.

Pour tout vous confier, je ne dirais pas que Rec soit le film de l’année. Je crains également de ne pouvoir affirmer que c’est LE film à voir, ni même vous assurer que vous passerez un très bon moment, ou que vous serez frappé d’effroi.
Je peux tout de même vous avouer que de mon côté, étant très bon public, ce film a très bien fonctionné. M’attendant tout du long à frissonner, crier, trembler d’effroi, le début du film est assez subtilement construit pour que l’on oublie quelque peu ces légendes entendues au préalable et se détendre en douceur. Je peux tout aussi bien vous confier que, lorsque viennent les scènes réellement effrayantes, lorsque vous croyez avoir eu votre dose d’effroi pour la journée… alors même que vous vous pensez à l’abri  de la terreur… le cauchemar ne fait que commencer.

Rec

Alors oui. J’ai frissoné d’angoisse, j’ai souris, j’ai ri même, devant quelques scènes, drôles ou non (par réflexe d’auto-dérision dirons nous) et oui : j’ai crié. Pas un cri strident. Pas un cri à faire se briser un verre de cristal. Non. J’ai crié d’un râle horrifié, ce rugissement qui vient de l’intérieur. Celui-là même que vous entendez lorsque vous vous réveillez d’un affreux cauchemar en pleine nuit. Celui-là même que vous poussez lorsque vous manquez d’air. Et si mon acolyte ne m’avait rappelée à la réalité à ce moment même en posant une main délicate sur mon bras ; si je n’avais croisé son sourire approbateur et complice, peut-être aurais-je eu encore plus de mal à me sortir de ce cauchemar effroyable.

Si Rec pêche par certaines gaucheries de scénario et quelques petites choses… il n’en reste pas moins un film très simple, sans réels moyens, mais d’une efficacité frappante.
En bref, si je devrais classer Rec, je le placerais dans la case « bon film de zombie », à tendance sympathique.

Sur ces quelques mots branlants, je m’en vais de ce pas fêter comme il se doit ce 1er mai devant… un film de zombie, après avoir teminé L’Homme au balcon (très bon polar).

Bande annonce
Site officiel.

Bon jeudimanche !


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