Quatrième de Couverture
Que faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?
Les scientifiques ont créé des enfants génétiquement parfaits, immunisés contre toutes les maladies. L'humanité a cru voir son avenir assuré...jusqu'au jour où le verdict accablant est tombé. Ces jeunes gens ont une espérance de vie incroyablement courte : 25 ans pour les hommes, 20 ans pour les femmes, sans exception. Dans ce monde désolé, des jeunes filles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames pour la survie de l'espèce.
Rhine, âgée de seize ans, a été enlevée de force à son frère. Elle se réveille enfermée dans une prison dorée, un manoir où des serviteurs veillent à ses moindres désirs. Malgré l'amour sincère de son mari et la confiance qui s'instaure petit à petit avec ses sœurs épouses, Rhine n'a qu'une idée en tête : s'enfuir de cet endroit.
Mon avis
Ephémère, c’est l’introduction d’une société futuriste où, après des années de recherches, les êtres humains ont enfin trouvé le moyen de vaincre le cancer, les maladies qui étaient incurables et donc de vivre plus longtemps. Seulement, au terme de cette avancée, les jeunes générations, conçues via la science, vivent bien moins longtemps. Les jeunes hommes sont en bonne santé jusqu’à leurs vingt-cinq ans, les jeunes filles jusqu’à leurs vingt ans. Ces âges dépassés, ils s’éteignent dans une dégradation physique fulgurante. Le monde que nous connaissons n’est plus : les crises successives, la pollution, les guerres… Le clivage entre les personnes aisées et les autres est virulent, le côté humain est désormais bafoué.
J’ai lu ce livre assez vite mais sans réellement me passionner pour l’histoire. Je pense que si je n’avais pas eu plusieurs heures d’affilé à tuer, ma lecture aurait été plus laborieuse et ce principalement parce que je ne me suis pas attachée aux personnages.
Rhine vit du côté le moins aisé avec son frère jumeau. Ils ont seize ans et sont orphelins. Ils vivent l’un pour l’autre, se protègent coûte que coûte. On ne côtoie Rowan qu’à travers les souvenirs de Rhine, l’intrigue commençant lors de son enlèvement, mais on l’apprend tout de même au fil des pages. Rhine est forte, intelligente mais surtout vraie. Même si elle joue un rôle pour survivre, elle a ses limites et son côté humain est plus fort que le reste. Sa façon de s’attacher à ses « sœurs » (comprendre les autres épouses de son mari) montre qu’elle n’est pas capable de complètement annihiler ses sentiments et, même si je ne me suis pas attachée à elle, j’ai tout de même eu envie d’en savoir plus sur elle. Les autres personnages sont plus ou moins développés, on sent bien au fil des pages que leur profondeur dépend de leur utilité dans l’histoire et c’est un peu dommage. J’ai beaucoup aimé Jenna et je pense que c’est parce que son fatalisme la sublime. Elle accepte mais ne pardonne pas, elle subit parce qu’elle n’espère plus rien et ça fait d’elle un personnage intéressant. Cecily, elle, ne donne pas envie d’en apprendre plus et c’est un choix de l’auteur, ce que je trouve dommage dans le sens où il a fallu attendre les dernières pages de ce tome pour voir plus de profondeur chez elle. Gabriel, qui est censé être la figure masculine attractive du livre, ne m’a rien inspiré du tout. Fade, inintéressant… Même les autres personnages ayant le même genre d’histoire que lui semblent avoir plus à offrir que lui. D’ailleurs, je sais que beaucoup de personnes n’ont pas aimé Linden et pourtant, à mes yeux, il est le genre de personnage qui, embrigadé dans un monde de faux-semblant, peut être amené à évoluer. Au final, j’ai ressenti avec Linden ce que l’auteur essaie de faire ressentir avec Gabriel. Je ne creuse pas un peu plus mon avis sur les personnages pour ne pas trop en dire, c’est donc volontaire de ma part de vous perdre au milieu des noms.
Du côté de l’histoire, il y a du potentiel. J’ai beaucoup aimé cette vision dystopique de notre monde, le revers de la médaille est tout simplement bien choisi. Le seul problème a été mon côté scientifique qui m’a poussé à me demander « pourquoi les hommes vivent plus longtemps que les femmes ? ». Ce que je garde en mémoire de mes cours de biologie tendrait vers le contraire. Mais ce n’est pas important. Ce qui l’est, c’est l’histoire de fond, la voie choisie par l’auteur. Hunger Games avait commencé à m’ouvrir les portes de la dystopie et Le Dernier Jardin me donne envie de plonger un peu plus dans ce genre de livres, même si c’est loin d’être un coup de cœur.
Il m’arrive souvent d’avoir un avis très tranché sur une saga dès le premier tome mais ici, je ne sais pas trop comment me positionner. J’ai bien aimé le fond même si les personnages m’ont laissée de marbre et la fin du premier tome me laisse espérer une suite intéressante. Je sais que je vais continuer cette lecture, reste à savoir si mon avis penchera plus vers du bon ou du mauvais.
Merci muti pour cette découverte !