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Hunger Games de Suzanne Collins

Publié le 23 août 2012 par Rambalh @Rambalh
En juin, j’ai lu la trilogie de Suzanne Collins, Hunger Games. Je n’ai pas vu l’intérêt de faire une chronique par tome sachant que je les ai dévorés en deux ou trois jours : j’avais peur de mélanger certains éléments des différents tomes mais surtout, le nombre incalculable de chroniques qu’on trouve de cette série sur la toile n’a pas besoin d’être gonflé. Seulement, j’aime à garder une trace de mes lectures depuis le début de mon aventure littéraire sur le net.
Hunger Games de Suzanne Collins

Quatrième de Couverture
Imaginez un lointain futur, des États-Unis dont il ne reste plus que douze districts. Imaginez que tous les ans soient organisés des Jeux de la faim, que le district vainqueur bénéficie d'un approvisionnement plus favorable en nourriture. Tout cela reste acceptable. Ce qui l’est moins, c’est la nature de ces jeux. Deux enfants de 12 à 18 ans sont tirés au sort dans chaque district et livrent combat dans l’arène. Il n’y a qu’un seul gagnant : celui qui survit… Le tout organisé comme un grand spectacle, une véritable téléréalité de l’horreur, et imposé à la population. Katniss s’est portée volontaire pour remplacer sa petite soeur tirée au sort. Elle va refuser de se plier à cette mascarade sordide. Un cycle coup de poing qui s’interroge à la fois sur le voyeurisme, les excès du pouvoir et la limite qui sépare l’humanité de la bestialité ! Hunger Games est une trilogie aussi intelligente que troublante, qui ne laisse jamais le lecteur insensible, quel que soit son âge.
Mon avis
Hunger Games est une trilogie qui m’a très bite happée. Je n’avais pas été emportée aussi loin par une œuvre depuis bien longtemps : j’ai littéralement dévoré les tomes sans pouvoir m’arrêter avant la fin. La dystopie est un thème qui trouve de plus en plus d’intérêt à mes yeux et cette série n’a fait que me conforter dans cette idée.
L’histoire est excellente. Aborder la déchéance de l’humanité, montrer le fossé toujours plus profond entre les classes sociales et surtout faire ressortir ce qu’il y a de plus horribles dans l’humanité était un pari risqué mais un pari gagnant. Enfin, j’ai pu renouer avec la littérature du moment grâce à une histoire qui ne s’embarrasse pas de facilité, d’incohérence. Suzanne Collins n’a pas peur de choquer son lecteur, elle le met face à la réalité de ce monde qu’elle a mis en forme et ne le ménage pas. Je n’aime pas qu’on me prenne pour une pauvre petite chose qu’il faut brosser dans le sens du poil : j’aime être surprise, être en colère, être triste, être remplie d’émotion et l’auteur a su me donner tout ça. J’ai d’ailleurs du mal à comprendre comment un livre comme celui-là a pu être adapté en film tout public : un monde où les privilégiés se permettent de mettre dans une arène des enfants juste pour les voir s’entretuer n’a rien d’une histoire qui s’adresse aux enfants.
Les personnages sont eux aussi parfaits dans leurs imperfections ! Katniss, l’héroïne, est tout ce que j’aime : elle n’a pas toutes les qualités du monde, elle n’agit pas au mieux pour les autres mais au mieux pour sa famille et pour sa victoire. Elle n’aime pas être l’image d’une révolte qu’elle ne saisit pas et en plus de ça, elle n’est qu’une marionnette durant la quasi-totalité de l’œuvre ce qui fait du bien. L’héroïne n’est pas cette fille invincible, qui sait tout et accepte sa destinée avec facilité. Elle est bourrée de failles, elle est souvent agaçante avec son côté insensible et c’est ce qui fait que je l’ai adorée. Enfin un livre qui m’empêche de m’énerver sur le côté trop facile des choses, sur des personnages creux ou des réactions qui n’ont rien de naturelles. Peeta m’a touchée, il est celui qui a le plus trouvé grâce à mes yeux. Enfin un personnage généreux dont la générosité cause sa plus grande faiblesse. Haymitch a aussi su me séduire : ce vieux bougre alcoolique et trop rude a bien caché son jeu même si je n’ai été dupe qu’une partie du premier tome. Son rôle est aussi fantastique qu’ingrat et il est un de mes personnages préférés pour toutes ses répliques hilarantes. Gale n’a pas su me plaire : trop buté, trop engagé. J’ai été soulagée de voir qu’il ne finissait pas sa vie avec Katniss : ils étaient faits pour se battre côte à côte pour la liberté et seulement ça. Les autres personnages sont eux aussi intéressants, surtout ceux qui apparaissent dans le tome 2 et qui sont acteurs de la résistance. Leur destin tragique m’a prise aux tripes et en me replongeant dans mes souvenirs de lecture, je me rends compte que je ne m’en suis pas encore totalement remise.
Le dénouement est celui qu’il fallait, cette dernière flèche, Katniss en a fait quelque chose de puissant. Cette apothéose marque le seul acte qui vient réellement d’elle, qu’elle contrôle du début à la fin : elle devient enfin le geai moqueur à mes yeux par cette flèche. Elle s’en sort peut-être un peu facile pour le reste de sa vie mais avec tout ce que Suzanne Collins lui a fait vivre au cœur de ses pages, ce n’est que justice.
En gros, cette saga est un énorme coup de cœur, je ne regrette pas de m’être laissée entraîner dans l’effet de mode Hunger Games parce que, pour une fois, un succès créé par une pub intensive est mérité. Cette trilogie est excellente, profonde et prouve encore une fois que ce n’est pas en faisant en sorte que les héros soient heureux jusqu’à la fin de leur jour qu’on fait une bonne histoire.
La Saga du moment à ne pas rater !

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