Lorsqu’un tableau de Nicolas Poussin est volé à un riche propriétaire foncier, celui-ci demande à Isabel Dalhousie, philosophe et directrice de la Revue d’éthique appliquée à Edimbourg, de l’aider. Elle y consent, malgré les protestations de son mari Jamie. Tout en enquêtant sur le vol de l’oeuvre d’art, elle est obligée de faire face aux problèmes de tous les jours. Elle se demande si elle devrait encourager son fils Charlie, chez qui se manifestent les premiers signes d’un génie mathématique. En même temps, Isabel hésite à aider son ami Eddie, confronté à des problèmes d’amour et de santé. Cet été encore, malgré ses doutes et les changements qui se produisent, Isabel parvient à tenir ses promesses.
Autant le dire tout de suite, cela n’a pas été une fusion amoureuse entre ce livre et moi… Je pense que le genre n’est pas clairement affiché et je ne connaissais pas les tomes d’avant…
- L’histoire tourne autour du vol d’un tableau → le livre est rempli d’anecdotes sur l’art
- Isabel, le personnage principal est philosophe → le livre est rythmé par des phrases philosophiques
= Ces deux points pourraient être très intéressants si seulement le résumé avait vraiment laissé penser ce genre de point de vue. Car moi en le lisant, j’ai cru que j’allais lire un polar croisé avec un genre de chick-lit. Pas du tout. C’est un livre philosophique, scientifique, artistique qui ne s’assume pas.
- Livre écrit à la 3ème personne
- Isabel est très naïve
- Une relation pas très attendrissante avec son mari Jamie ni avec son fils Charlie
= Les personnages ne sont pas attachants.
En plus de ces points, j’ai été déconcertée par les réactions démesurées d’Isabel : [(les coupables) volaient une nation entière] ou ses prises de tête pour quasiment rien : [c'était un homme (...) qui souffrait de la perte d'un tableau][c'est si facile de méjuger les autres]. Déjà qu’à la base elle s’éparpille très rapidement au niveau de ses pensées : elle part dans de la psychologie, de la philosophie tout en allant dans toutes ses pensées très farfelues auxquelles le lecteur ne comprend pas forcément quelque chose…
Vue à travers le vin, l’Ecosse semblait floue et d’un jaune doré
Beaucoup de thèmes sont abordés : l’éducation d’un enfant, la vie de couple, le chauvinisme, le fait d’être bien né, la jeunesse, l’adoption, etc… le livre fait donc un peu la morale sur certaines choses.
Au niveau de la forme et du style d’écriture de l’auteur, je n’ai pas grand chose à dire. Je tiens quand même à souligner que je n’ai pas apprécié que l’auteur me tire les sentiments du nez (haha) alors que je peux ressentir les choses par moi-même. Par exemple, devant une situation frustrante et injuste, l’auteur met des mots sur des avis que le lecteur peut se faire soi-même. Après la situation, il ajoute [symbolisant tous les péchés du monde, l'injustice, l'obscénité, la cruauté, les hommes dépossédés]
Sinon, c’est clairement le fond qui fait défaut à ce livre : beaucoup de phrases moralisatrices, philosophiques et psychologiques agrémentées de références philosophiques et artistiques. Cela n’aurait pas été un soucis si cela avait été clairement spécifié dans le résumé, cela aurait même été intéressant. Ce n’est pas un polar car la fin n’annonce pas vraiment le coupable du vol. Aucune intrigue, aucun dénouement. Je n’ai pas compris l’envie de l’auteur. Il parle de beaucoup de points mais rien n’est approfondi.
Un point d’interrogation autour de ce livre car je n’ai pas compris l’envie et l’ambiance de l’auteur. Egalement, je crois que ce livre est le tome 9 de la saga "Isabel Dalhousie" donc j’arrive un peu tard pour la commencer… Heureusement, cette lecture m’aura permise de découvrir les Editions des 2 Terres, que je remercie au passage. Leur format de livres est vraiment très agréable : une bonne prise en main, une bonne qualité de papier et on sent les lettres écrites en passant le doigt dessus (un kiff de lecteur ça!).