Voilà un titre quelque peu macabre, mais il présente bien ce dont j’aimerais vous parler aujourd’hui. Dans un billet précédent, j’avais déjà un peu parler de la Ny Carlberg Glyptotek pour parler de son fondateur et La Petite Danseuse de Quatorze Ans d’Edgar Degas.
Le terme Glyptothèque désigne alors un musée qui consacre ses collections aux sculptures et à la pierre en général. Celle de Copenhague est bien connue et c’est par un jour de tempête (sans exagérer) que je l’ai découverte. Nous courions quasiment sous la pluie, mais pas autant que les coureurs du marathon de Copenhague qui avait lieu le même jour. Cette pluie, la météo la désignait comme étant une tempête et nous voulions bien la croire. Une fois l’estomac rempli d’un grand café pris au Baresso (une espèce de Starbucks), il fallait traverser le torrent d’eau envoyé par les dieux scandinaves et foncer vers la Glyptotek en espérant ne pas se tromper de chemin.
Dans le hall d’entrée, on nous donne des sacs en plastique pour y ranger nos parapluie. Manque de chance, je n’avais pas de parapluie. Un tour au vestiaire, une séance de séchage dans les toilettes avec des serviettes en papier (glamour), et nous sommes entrées dans le jardin d’hiver.
Avec cette photographie, vous pouvez imaginer la luminosité du lieu et le contraste que ce fut pour nous en comparaison de notre traversée du déluge. La Glyptotek est composée de ce genre de salles gigantesques et luxueuse, et toujours neo-quelque chose.
C’est là que commence la visite des collections en passant en premier lieu par la partie qui concerne l’Égypte antique. Pierres, sculptures, sphinx, parois de temples, portes, fresques… jusque là rien ne semble si marquant si on omet de regarder l’architecture à coupler le souffle. La disposition des œuvres dans la plupart des salles me rappelle même le musée Guimet des Arts Asiatiques.
Pourtant, quelque chose va se passer là, dans la petite salle au fond à droite, celle où ce couple sur la droite de la photo se dirige.
Le décor change. Les murs sont sombres et les pièces archéologiques sont éclairées de manière à les mettre en scène et à créer des contrastes qui permettent d’exagérer les parties sculptées de la pierre. Nous reconnaissons une porte, et une stèle. Quelque chose va se passer.
Ce n’est qu’une zone intermédiaire qui mène à deux portes encore. Celle de droite nous emmène dans une petite salle où sont présentées des statues, des bijoux, des morceaux de vie. Celle de gauche débouche quant à elle vers un long escalier à pente douce. Serions-nous en train de voyager vers la Vallée des Rois ?
Ces marches nous ont faites traverser le temps et l’espace, nous avons quitté le monde des vivants et nous devons faire face aux habitants de ces lieux. Deux momies nous attendaient là. Soyez polis et ne faîtes pas trop de bruit, nous pourrions les réveiller.