Rouhani et Poutine
C’est la fin du monde unipolaire tant rêvé par l’Occident. Au courant que le président russe Vladimir Poutine se rendra bientôt en Iran pour discuter du nucléaire avec l’Iran, le président américain Barack Obama a fait un geste vers l’Iran. Il retrouve enfin les fondamentaux de ses débuts: dialoguer avec tout le monde.
On a appris qu’un échange de correspondances entre Barack Obama et le président iranien Hassan Rouhani a eu lieu. Il ouvre la voie à une possible rencontre entre les deux hommes la semaine prochaine au siège des Nations Unies où, le président iranien doit s’exprimer. Depuis 1979 et la révolution iranienne, ça va être la première rencontre en face-à-face entre un dirigeant américain et iranien. On se souvient de l’ex président irnien Ahmadinejad qui, lors de ses passages à l’ONU, faisait des discours d’une profondeur abyssale et qui faisait fuir les Occidentaux, incapables d’écouter la dénonciation de leurs travers. Purvu que Hassan Rouhani soit à la hauteur.
Dans la foulée, le Secrétaire aux Affaires étrangères britannique, William Hague, contraint et forcé, va rencontrer son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, lors de la réunion de l’assemblée générale de l’ONU à New York, demain. Considéré comme modéré, Rouhani, qui a étudié à Glasgow est vu comme quelqu’un de pragmatique qui ouvre la porte à une solution diplomatique à la crise internationale de 11 ans sur le programme nucléaire de l’Iran.
Picture of #Rouhani‘s meeting with #Putin in Bishkek. #dialogue #cooperation pic.twitter.com/KwW87RwoLn
— Hassan Rouhani (@HassanRouhani) September 14, 2013
Très actif sur Twitter où il a un compte en anglais ainsi qu’un autre en persan, le président iranien semble être dans l’air du temps. Probablement, certains seront surpris de la façon dont ils parle de démocratie, d’autant plus que, en Iran, contrairement à ce que beaucoup croient, ce n’est pas une dictature épouvantable des mollah. A ce tweet en dessous de Rouhani, un petit malin du nom de fkülteli, dopé aux hormones des mainstream est venu agressé le président iranien en lui disant qu’il censure Twitter chez lui parce qu’il a peur de son propre peuple. Quand on pense à Snowden, on ne plus avoir ce genre de discours mais, chacun son truc…
@HassanRouhani how did you talk about democracy, you made censorship on the using of twitter just because you are afraid of your own people
— fakülteli (@bogazpici) September 16, 2013
Le monde est visiblement entrain de changer dans le bon sens…