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Morpheus paradoxal

Publié le 02 mai 2008 par Cécile Wallerant

C'est un homme si droit
qu'il frôle le rigide.
Je le regarde parfois étonnée
parfois fâchée
souvent je me dis qu'on a vieilli.

Un homme à facettes
respecté par ses élèves
qui ignorent qu'une fois rentré à la maison
Il devient autre...
Il est le père qui fabrique des tours de lego
celui que je retrouve installé devant le circuit 24
ou bricolant pour la maison, pour ses filles.

La nuit
enfin non... pas uniquement la nuit.
Lorsqu'il ferme les yeux
Dès qu'il ferme les yeux
il rêve.

J'ai à mes cotés un attrape rêves
instantané.

Une maladie qui pourrait être une malédiction
quand on sait que les émotions fortes
l'affaiblissent
le font chuter
et donc l'intériorisent encore plus...

mais ce pourrait presque être un don:
il s'endort sur l'instant
et collectionne les rêves.

Je l'envie parfois
lors de mes nuits sans sommeil
je le veille

Comme les enfants il rêve
Je sais lorsqu'il court
je sais lorsqu'il joue
je sais aussi lorsqu'il est triste.

Il m'arrive parfois
de prendre sa main
lorsque le rêve est trop pesant.
Il ouvre les yeux :
-"pardon je rêvais"
-"je sais... rendors toi"

Je gère son sommeil
comme d'autre un diabète

mais lui c'est diffèrent
la narcolepsie lui a offert le répit
le repos...dans l'imaginaire.


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