Barack Obama
Derrière des discours convenus, la bonne foi en trompe l’oeil pour une solution politique au conflit syrien, hélas, l’Empire ne renonce jamais. Malgré les risques encourus, le but est de renverser le président Bachar al-Assad par tous les moyens, surtout illégaux, quitte à armer des groupes terroristes. Là, étrangement, l’ONU se tait.
On a appris hier, tard dans la nuit, que le président Obama a renoncé à une disposition de la loi fédérale visant à empêcher la fourniture d’armes à des groupes terroristes. Ceci permet donc aux États-Unis de fournir une assistance militaire aux groupes d’opposition "confirmés" et/ou "reconnus" comme luttant contre le président syrien Bashar al-Assad. Allez-y comprendre la logique d’une telle position alambiquée. Les Américains disent qu’ils savent les "qui" seront armés par leurs soins. Encore une arnaque visant à dire que la désagrégation de la Syrie ne leur impute pas, tout comme celle de la Libye.
Qui, aujourd’hui, ignore encore que la plupart des éléments de la soi disant opposition syrienne sont associés à des groupes terroristes islamiques radicaux, y compris al-Qaïda ? Faut-il rapeller les "qui" sont responsables des attentats du 11 septembre à New York ? Le Gouvernement syrien est soutenu par l’Iran et le Hezbollah libanais. C’est connu. Ces derniers ne sont impliqués ni de près ni de loin par ce drame américain. Or, ceux qui luttent contre la Syrie et qui visiblement payent la note d’une déstabilisation de la Syrie le sont, eux, impliqués, surtout l’Arabie saoudite. Barack Obama a visiblement perdu la tête.
Ce président irresponsable, citant son autorité en vertu de ladite Loi sur le contrôle des exportations d’armes, a annoncé hier qu’il allait «déroger aux interdictions prévues dans les articles 40 et 40a de l’AECA (Arms Control Export Act) liée à une telle transaction." Ces deux articles interdisent l’envoi d’armes aux pays visés à l’article 40 (d): «Les interdictions contenues dans le présent article s’appliquent à l’égard d’un pays si le secrétaire d’État détermine que le gouvernement de ce pays a maintes fois apporté son soutien à des actes de terrorisme international." Est-ce le cas de la Syrie ? Non.
Bref, les Etats-Unis comme la France font la volonté du Qatar, de l’Arabie saoudite et d’Israël. Quant à ce dernier, on a l’impression qu’il roule à tombeau ouvert en acceptant cette tentative de coup d’état -la plus longue du monde-, et ourdie par les monarchies du Golfe et les Etats-Unis, pour installer un califat à ses frontières. C’est simplement irréfléchi. Ces pays favorisent donc al-Qaïda en connaissance de cause, parce que leur but est l’Iran et le gaz. Le Gouvernement syrien qui massacrerait son peuple est un prétexte tout trouvé. La vérité est que ce peuple est le dernier des soucis de ces monstres.
Et pourtant, cette Loi autorise le président américain à renoncer à ces interdictions s’il «estime que la transaction est essentielle pour les intérêts de sécurité nationale des Etats-Unis." Or, le gouvernement syrien n’a jamais attaqué les Etats-Unis, au contraire même. En agissant ainsi, le président Barack Obama, par la fraude et le mensonge, pose un acte proprement terroriste. Nous sommes en face d’une falsification sans précédent où, ayant tout tenté, le parti de la guerre veut donc utiliser ses sous-fifres égorgeurs et violeurs du peuple syrien. L’option diplomatique semblait pourtant être privilégiée mais, c’était sans compter sur les vendeurs d’armes et les monarchies rétrogrades du Golfe aux crédits illimités.