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Au secours ! Tout va bien !

Publié le 18 septembre 2013 par Mamanouest @mamanouest

Au secours ! Tout va bien !
J'ai longtemps eu le sentiment que rien ne pouvait m'arriver de mal. Une enfance heureuse, des études qui roulent, des amis, une vie étudiante sympa, un premier job bien payé.Et puis je me suis pris quelques claques, dont quelques unes un peu violentes.
Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis une martyre de la vie, loin de là, mais j'estime que j'ai eu ma part.Aujourd'hui, tout va bien.
J'ose le dire. Sans peur.
Ce n'est pas si évident.
Parce qu'oser dire que tout va bien n'est pas chose facile.
Pourquoi vivre quand tout va bien ne va pas de soi ? Faut-il encore déjà s'en apercevoir... 
Doit-on le dire ? Au risque de se porter la poisse, de peiner ceux qui nous entourent et qui vivent des choses difficiles ? 
Ce billet n'est en aucun cas une leçon de quête de bonheur, ni un guide prétentieux qui s'intitulerait "voici comment j'ai trouvé le bonheur". Non, ce n'est pas cela, surtout pas. Je vous livre juste une tranche de vie, de ma vie, telle qu'elle est. Je viens souvent pleurnicher ici quand cela va mal, aujourd'hui, je viens vous dire que cela va bien, enfin, si j'ose... Tout peut-il bien aller ? Vraiment ?
Se souvenir des claques, les laisser au bord du chemin.
Attention, je n'ai pas dit positiver à tout prix, même le bien pourri ! Je ne suis pas une adepte du précepte "ce qui ne te tue pas te rend plus fort". Cela apprend la vie, peut-être, mais ça fait mal. Cela laisse des marques.Simplement se souvenir, laisser le temps faire son œuvre, ne pas oublier, mais vivre quand même. Un licenciement violent, le monde sournois de l'infertilité, les douleurs de la séparation, voici une liste de mes petits malheurs. Je vous l'avais dit, je ne suis pas une martyre, j'ai juste pris quelques claques, elles m'ont construite. Mais bon dieu, ça fait du bien de les laisser derrière ! 
Se souvenir des jolies choses
Voir qu'il y en a quand même, même lorsque que le ciel est sombre et menaçant. Il y a toujours des petites lueurs. Parfois, elles sont très faibles mais elles sont là quand même. De jolies rencontres, des amitiés insoupçonnées, qui vous tendent la main quand ça va mal, qui vous rendent un énorme service, sans jamais vous les faire sentir ensuite. Ces proches qui sont là, tout simplement. Qui souffrent aussi parce que vos claques les touchent mais qui tiennent, quand vous sombrez.Un jour, les choses s'arrangent, la douleur se fait moins sourde. Ce jour-là, savoir laisser s'embraser ces lueurs, sans crainte, parce que tout va bien.
Savourer l'instant présent
Nombreuses sont les personnes, et j'en fais malheureusement partie, qui ne savent pas, ou mal, goûter l'instant présent. "Il fait trop chaud", "trop froid", "trop sombre". "Un tel n'est pas là", "l'autre con est là". "À côté, ça à l'air bien mieux". "Et si je pouvais faire ça, ça serait bien".À force de regarder dans l'assiette des autres, on peut ne pas voir que la sienne est remplie de caviar.Pour ma part, depuis que j'ai fait le deuil de la vie que je m'étais imaginée, je vois enfin que celle que je vis, la vraie, est chouette. Très chouette.
Ménager et s'occuper des copines
Quand cela va mal, j'ai une fâcheuse tendance à me recroqueviller dans mon coin. Je peux rester longtemps dans mon petit univers, en parallèle du monde réel. Pendant ce temps, le monde continue de tourner, il se passe des choses, des événements, pas toujours roses. Quand mon ciel redevient bleu, j'appelle les proches, que j'ai honteusement délaissés. Mes deux derniers coups de fils m'ont donné le sentiment de porter la poisse à ceux à qui je demandais des nouvelles. Sur ce coup-là, je vais essayer de ne pas trop étaler mon bien-être et être enfin une bonne amie.
Au secours !
Le problème quand tout va bien, quand le lâcher prise n'est pas loin, que les choses coulent d'elles-même... c'est que le cerveau est moins prolifique. Ça doit être mon côté sombre. J'écris plus, et plus facilement, quand ça va mal. En ce moment, j'ai donc du mal à bloguer. Pourtant j'adore ça. Quel paradoxe... 
Alorsvoilà.
Tout va bien  ! On fait quoi maintenant ?

Au secours ! Tout va bien !

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