Nous sommes 5. Cinq nanas entre 25 et 30 ans, et célibataires. Deux d'entre elles entendent parler d'une soirée spéciale célibataires pas très loin de chez nous. Le concept ? Un endroit hype, musique qui bouge, on peut même y dîner. Seul petit plus, des nanas déguisées en anges (avec des ailes qui clignotent) vous donnent des petits cartons sur lesquels on peut cocher au choix "histoire d'un soir", "histoire d'amour", "je veux faire votre connaissance". Elles sont là pour simplifier la rencontre, faisant office d'intermédiaire en donnant les cartons aux personnes repérées.
Nous arrivons sur place sur les coups de 22h. A l'entrée c'est calme, nous constatons d'emblée que la moyenne d'âge diffère quelque peu des endroits où nous sortons habituellement. On paie l'entrée, on pose nos vestes au vestiaire, et c'est au moment où l'on a franchit le seuil de la salle que le coup de bambou est tombé. Direct en arrivant.
Oh putain ... qu'est-ce qu'on fout là ?
Des tables partout, avec plein de gens qui mangent. Les gens qui mangent ? Oh my God, beaucoup trop vieux. Nous ne pouvons pas nous assoir, les tables étant toutes réservées. Nous voilà toutes les 4 droites comme des i, s'interrogeant longuement sur l'intérêt de passer la soirée ici. On venait d'arriver, et on venait de payer. Prenons la chose avec légèreté, on finit par se marrer de s'être faites avoir et décidons que l'alcool allait être notre ami. Quelques minutes passent lorsque l'organisatrice de la soirée prend le micro et invite tout le monde à danser, à s'amuser, à profiter. Je crois que je l'ai même vue debout sur une chaise, poussant des cris et s'agitant comme une dingue.
Ca se met à danser, on rejoint la piste (entre les tables où les gens n'ont pas fini de manger). Clairement, je me crois au mariage de Tonton Hubert. Ambiance. Vue la moyenne d'âge, nous essuyons des regards noirs lancés par quelques quinquagénaires, visiblement très désappointées de nous voir ici, à leur faire de l'ombre. N'ayez crainte Mesdames, on vous les laisse avec grand plaisir, nous, on préfère aller picoler. L'alcool étant, malheureusement dans ce genre de situation, le seul remède efficace.
Après une vodka et deux Mojito, l'entrain n'était toujours pas là. C'était pathétique. Une bonne soirée de merde comme on les aime. A minuit nous étions parties.
Autant vous dire que cette soirée m'a réellement mis un coup de bambou sur la tête. Et pas à cause des Mojito. Le lendemain je me suis vraiment sentie dans la peau de Bridget Jones, à zoner en jogging en me disant qu'on vivait une époque formidablement naze. J'aurais eu une bouteille de rouge et le rôle aurait été parfaitement tenu.
Vive la Côte d'Azur.