[LA SIRENA MARINA NEL SUO ACQUARIO]
la sirena marina nel suo acquario
ciclicamente invoca il rinascere
non un detto velleitario
sopra il piombo dell’emergenza
ma l’atto stesso dell’impazienza
contro la pochezza del sognato
e il canto
intorno a sé, incagliato…
e tu,
figura per metà sommersa
con alghe ai piedi e reti in testa,
rinasci alla tua carne persa
e alla pietà di te
e nuda va’
dove è animata la città
e la pluralità si segna in tè …
e lì, vèstiti
Eugenio De Signoribus, Tavole genovesi, Poesie (1976-2007), Garzanti editore, Milano, 2008, pagina 435 ; in Veglie genovesi, Il canneto editore, Genova, 2013, pagina 15.
[LA SIRÈNE DE MER DANS SON AQUARIUM]
la sirène de mer dans son aquarium
invoque périodiquement le re-naître
ce n’est pas un discours velléitaire
sur le plomb de l’émergence
mais le geste même de l’impatience
contre l’insignifiance du rêve
qui l’entoure, entravé…
et toi,
silhouette à moitié submergée,
algues aux pieds et filets en tête,
tu renais à ta chair perdue
et à l’apitoiement sur toi
et tu vas nue
dans le tumulte de la ville
et la pluralité appose en toi sa signature…
et là, habille-toi
Traduction inédite d’Angèle Paoli
EUGENIO DE SIGNORIBUS
Source
■ Eugenio De Signoribus
sur Terres de femmes ▼
→ Ronde des convers (lecture d'AP)
→ microelegia (poème extrait du recueil Istmi e chiuse + traduction inédite de Thierry Gillybœuf)
→ La nymphe du crépuscule (poème extrait du recueil Trinità dell’esodo, 2011, + traduction inédite d’AP)
Retour au répertoire du numéro de septembre 2013
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l' index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)