On assassine quelques uns de vos leaders et on vous laisse manifester votre colère et occuper une infime partie du territoire urbain. Et dans le sillage vous jouissez de la quasi-totalité de l’espace audio visuel et vos hâbleurs font mouches, cités, reliés et partagés à tour de bras sur les réseaux sociaux. La belle affaire. Entre temps. Le temps s’écoule, les forces en place se maintiennent, les uns meurtris, révoltés, décidés, croient qu’ils sont entrain de gagner des sympathies, en face, on fait le dos rond, on coupe le sifflet à plusieurs des décriés et la gangrène de progresser sournoise, en silence. Les nominations partisanes continuent de plus belle à coté de l’instrumentalisation d’un appareil policier et judiciaire aux ordres ou acquis. Entre temps. Le temps s’écoule, l’usure fait son effet, les déprimés dépriment pendant que d’autres se rajoutent et beaucoup attendent que le vent fera le travail pour eux et balaiera cette vermine fasciste. Le camp des éclairés ne peut, ni n’a les moyens, ni crois que le salut réside dans l’opposition de la violence à la violence et l’assassinat politique à l’assassinat politique. Pourtant. Face à l’impasse, le meilleur moyen, le cadeau à faire aux obscurantistes est de rester dans ce stérile attentisme et croire dans un avenir meilleur par des cliques de souris. Alors que faire ? La réponse est simple : Déclarer la guerre aux ennemies de la liberté. Entrer en guerre pacifique, faudra t-il le préciser, sans effusions de sang, non pas parce que nous sommes des doux agneaux, anges sans ailes, mais parce que nous ne savons violenter, ni ôter la vie à autrui... Il est temps de savoir qu’est ce faire des sacrifices, se vouer totalement à une cause juste et accepter ce coup de frein à toute vie normale pour un temps, le temps de tout pour une Tunisie, la Tunisie.
Est-ce trop demander !