CALIXTHE BEYALA VS CPI. Pétition: vers une victoire de l’écrivaine et son mouvement, le MAF

Publié le 21 septembre 2013 par Menye Alain

Calixthe Beyala à l’Union Africaine

Il faut rendre à César ce qui appartient à César; et à Dieu, ce qui appartient à Dieu. Ce proverbe d’origine biblique, est extrait de l’Évangile selon Saint Matthieu. Il y prononcé par Jésus face aux pharisiens. Chaque acte, chaque responsabilité, doit être attribuée à son auteur. Chacun doit être reconnu pour ce qu’il a fait. Ainsi, lorsque, en juin 2012, l’écrivain franco-camerounaise Calixthe Beyala et le  mouvement des Africains-français s’insurgeaient contre la Cour pénal internationale (CPI) -ce tribunal pour nègres-, en lançant une pétition, personne n’y croyait vraiment. Fort de plus d’un million de signatures, il a fallu le cas kenyan, ubuesque, pour que le mouvement s’accélère. Faut-il aussi relever celui de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo pour s’en convaincre ? 

Ladite pétition qui trône encore sur le site du MAF avait été adressée à L’Union Africaine et aux chefs d’Etat des pays africains faisant partie du traité de Rome. On apprend donc que cette dernière organise un sommet spécial en octobe prochain -nous y serons-, pour aborder un retrait en masse de la Cour Pénale Internationale, en signe protestation envers les procès des dirigeants kényans. Ce déclencheur doit servir d’exemple à tous les pays qui se précipitent à signer des conventions qui leurs sont défavorables alors que les puissances occidentales, instigatrices, spécialistes des guerres de prédation avec leur cohorte de meurtres, voient leurs dirigeants toujours exempts des moindres poursuites, se cachant outrageusement derrière la mère de la CPI, l’Organisation des nations unies (ONU).

Uhuru Kenyatta, président kenyan, et William Ruto, le vice-président

Avec joie donc, nous savons désormais que, la CPI est en possession d’une lettre envoyée par les dirigeants africains, qui explique que la présence du vice-président kényan William Ruto à son procès à La Haye allait, non seulement désavantager le Kenya, mais en plus, selon nous cette fois, être une véritable insulte au peuple kenyan qui a choisi dans son âme et conscience, ses dirigeants. Que la CPI convoque donc ceux qui ont fait de l’Irak un enfer, de la Libye un pays chaotique ou même ceux qui appellent au meurtre du président d’un pays indépendant et souverain, la Syrie, Bachar al-Assad, et arment en toute impunité des rebelles. Faut-il se plonger dans le dictionnaire pour voir ce que signifie "rebelle" pour tenter d’adoucir les mots car, en Syrie, il s’agit bel et bien de terroristes.

L’Union Africaine avait déjà accusé avec raison d’ailleurs, la CPI de “chasser” des dirigeants africains et d’ignorer les atrocités commises ailleurs.

Le sommet extraordinaire se tiendra dans la capitale ethiopienne Addis Abeba, siège de l’UA, le 13 octobre prochain.

Se retirer ou non du Statut de Rome "sera une décision prise par chaque Etat individuellement, l’UA n’interviendra en aucun cas dans cela", a précisé le vice-président de la Commission de l’UA Erastus Mwencha. Mais, certains chefs d’Etat, perdu dans leur suffisance et la couardise, ne suivront pas ce mouvement. Ils seront désormais considérés comme des traîtres, d’autant plus que ces organisations déconsidèrent les Africains et sont de nouveaux instruments de l’impérialisme…

L. Gbagbo

La CPI en bref

  • Créeée en 1992
  • Basée à La Haye aux Pays-Bas
  • Traite des génocides, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerres et crimes d’agression.
  • La Cour a été ratifiée par 121 pays, dont 34 en Afrique
  • La procureure est la Gambienne Fatou Bensouda
  • Le chef de guerre de RDC Thomas Lubanga est le seul individu qui a été condamné
  • Elle enquête sur des dossiers en Ouganda, RDC, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Soudan, Libye et Kenya.
  • L’ex président ivoirien Laurent Gbagbo y est incarcéré….sans preuves suffisantes.

Comme vous pouvez le remarquer, aucun dirigeant occidental n’a été inquiété alors que ce sont ces gens-là, qui commettent les plus grosses atrocités à travers le monde avec leurs guerres. Bien sûr, ils bénéficient du parapluie ONU. Un enfumage…

Pour aller plus loin:

  1. Côte d’Ivoire: que fait encore Laurent Gbagbo à La Haye ?
  2. France -Scoop : Le MAF et Calixthe Beyala vont encore faire jaser bientôt.