PEUR SUR NEW YORK. ONU: Hassan Rohani, le nouveau président iranien s’exprime demain

Mahmoud Ahmadinejad et Hassan Rohani

NEW YORK, Nations unies – C’est l’effervescence du côté de big apple. Tout le monde s’affaire. Tout le monde tremble. Tout le monde a peur. Alors que les Etats-Unis viennent de saisir un bien appartenant à l’Iran (un gratte-ciel de Manhattan), les choses risquent de s’envenimer avec le discours du nouveau président iranien, Hassan Rohani, lors de cette 68e assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. Les Américains, qui parlent d’apaisement et présentaient l’ex président Mahmoud Ahmadinejad comme un monstre parce qu’il leur disait la vérité-on a vu comment des délégations fuyaient la salle à chacun de ses discours internationaux-, se moquent du monde. On comprend que les Etats-Unis n’entendent pas abandonner leurs plans belliqueux envers l’Iran. 

Alors que la Russie vient tout juste de livrer, ce lundi,  aux Iraniens, la centrale nucléaire civile de Bouchehr construite au sud de l’Iran selon le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), l’Occident tremble. En effet, cette centrale de 1000 mégawatts ne risque nullement d’être attaquée. Derrière les plis de l’actualité, il y a des petits secrets qui ne sont pas révélés. En effet,  la Russie va exploiter la centrale, fournir le combustible neuf et évacuer le combustible usé pour les 2 ou 3 prochaines années avant d’en donner le plein contrôle à l’Iran. Donc, quand vous entendez tous les salmigondis dans les médias, sachez que, si une personne ose attaquer cette centrale, elle déclenchera par la même une guerre mondiale parce que les Russes ne l’admettront pas.

Dans la foulée de cette annonce, le nouveau président iranien a haussé le ton en menaçant quiconque osera attaquer l’Iran. Il a donc revendiqué, hier, "le droit à l’enrichissement d’uranium", ce qui est vrai. Il a ensuite poursuivi à propos de l’action militaire dans le cas ou la diplomatie et les sanctions n’apporteraient pas de solution à la crise nucléaire en déclarant: "On ne peut pas utiliser la logique de la guerre et de la diplomatie en même temps". Une leçon qui ne sera pas du goût des Américains. Pour finir, le leader iranien a poursuivi en précisant que l’Iran est prêt à réagir "avec détermination" à toute agression. D’ailleurs, les Iraniens ont présenté, hier, des missiles de longue portée, pouvant aller au delà de 2000 kilomètres.

La sempiternelle chanson a commencé en Israël: "l’Iran développera une bombe nucléaire dans 6 mois". Je suis sans doute naïf mais, je n’arrive toujours pas à comprendre ceux qui ne parle que de guerre, punition, frappe. Depuis plus de 10 ans, Israël et les Etats-Unis menacent l’Iran de frappes, l’accusant à chaque fois de vouloir développer une bombe nucléaire en prenant le prétexte suivant: parce que l’Iran a signé le traité de non-prolifération nucléaire TNP et par conséqiuent, s’il développe la bombe, il ne respecte ce traité. Or, l’Iran a toujours affirmé que son but c’est le nucléaire civil. Alors, j’ai finalement compris que la vraie crainte d’Israël est le fait que, si effectivement, l’Iran a une bombe H, arme de dissuasion, personne n’osera l’attaquer et chacun se tiendra sur le carreau au Proche et Moyen-Orient.

C’est Youval Steinitz, le ministre israélien des Affaires stratégiques qui affirme que, selon les services secrets israéliens, l’Iran va développer une bombe atomique dans les 6 mois. Ce mécanisme survient toujours à la veille de la prise de parole d’un dirigeant iranien à l’Assemblée générale des Nations unies. Les mêmes services nous entubent depuis plus de 10 ans avec l’Iran qui est sur le point d’avoir SA bombe. Dans la foulée, on vient d’apprendre que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontrera le président américain en marge de cette 68e assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. Fichtre.

Alors qu’il rencontrera Barack Obama et probablement François Hollande, le discours de Rohani est l’allocution la plus attendue de cette 68e assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. Attendons. Ne juge-t-on pas le maçon au pied du mur ?