Où comment le 6e art se rencontre avec le 9e art !
C'est simple, c'est une histoire qui peux presque commencer par ce fameux " il était une fois " !
Pour preuve : Il était une fois un auteur de bande dessinée François Olislaeger, belge de nationalité et amateur de danse contemporaine par curiosité. Auteur de dessin de presse (Le monde, Libération, Les Inrocks et Beaux-Arts), il combine sa pratique du dessin avec son goût pour toutes les formes d'expression artistique. C'est alors qu'il tiens un blog sur le Festival d'Avignon (2005, 2008 et 2010-2011) qu'il rencontre la chorégraphe montpelliéraine Mathilde Monnier...
D'une envie est né un désir. D'une demande est sortie une création. François a demandé à Mathilde de lui apprendre à danser... Au lieu de quoi, Mathilde a proposé à François de dessiner la danse durant les cours et les répétitions des spectacles...
C'est tout simplement et, tout naturellement que François Olislaeger revient à travers son médium sur les œuvres majeures de Mathilde Monnier. Sous forme d'entretien, cet album est au coeur de la création artistique. Et c'est habilement retranscrit, décortiqué, magnifié, bien plus que quelque chose de joli... Danser après tout et / ou, lisez après tout !
Avant cela, il y a eu Polina de Bastien Vivès comme bande dessinée sur la danse... Mais, ici, l'approche et la vision de cet art n'est pas tout à fait la même. Dans le premier album cité, nous sommes dans une relation maître/élève. Or, dans cette oeuvre co-éditée par Denoël Graphic et le Centre National de la Danse, il s'agit plus d'une collaboration une peu comme l'initiation croisée d'Etienne Davodeau avec son ami vigneron, Richard Leroy dans Les Ignorants.
François Olislaeger utilise un trait économe et spontané. Il bouscule (presque) les genres. Il réalise (surtout) un travail de transcription des mouvements de grand art. Les situations sont diversifiées et le jeu de lumière n'est pas oublié. C'est alterné entre noir & blanc et couleur vive. Le grand format du livre donne l'espace nécessaire aux dessins sans cases. C'est surprenant et intéressant, vraiment !
Mathilde Monnier, directrice depuis 1993 du Centre Chorégraphique National (CCN) de Montpellier Languedoc-Roussillon, vient d’être reconduite à ce poste. On dit d'elle qu'elle possède une identité chorégraphique reconnaissable parmi toutes. C’est cette patte, pleine d’expériences artistiques et de grâce que l'on peux ressentir ici. Cinq de ses pièces y sont revisitées. (Pudique Acide - Extasis ; La place du singe ; Déroutes ; Pavlova 3'23 ; 2008 vallée).
Nous sommes sur un chemin de la création avec de véritables artistes. La rencontre avec Philippe Katerine est fort de sens. C'est expérimental et entraînant. Comme tenu par la main, Mathilde Monnier ou François Olislaeger, nous fait danser in situ. Et après tout, c'est bien là, l'essentiel !
« L’art n’appartient pas plus aux artistes qu’au public. »
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A voir, prochainement, leur nouveau spectacle, " Qu’est ce qui nous arrive ?!? " (cf. le teaser), du 14 mars au 16 mars 2014, à la Ferme du buisson, scène nationale de Marne-La-Vallée.
" Accompagnés en direct par les délicats coups de crayon d’Olislaeger, les interprètes-amateurs prennent seuls la scène, joignant la parole au geste pour partager le souvenir d’une rencontre avec la danse, interpeller en chœur le public qui leur fait face, défiler, danser. Et converser par la grâce d’une palette graphique avec leurs doubles dessinés, entre autres traits d’humours, paysages, virgules et onomatopées. Sans qu’aucune case ne vienne les enfermer. "
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MATHILDE Danser après tout
Mathilde Monnier et François Olislaeger
Une co-édition Denoël Graphic et Centre National de la Danse
Mai 2013, ISBN: 9782207109731, 176 pages, 24,90 €
Ma participation avec les participants,
chez Mango pour laBonne lecture, OliV'
Ci-après, les extraits des pièces en vidéo. A voir celle avec Katerine, si tu adoooooores !