Kerry ment parce que, le Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a validé vendredi dernier dans la nuit à La Haye (Pays-Bas) une feuille de route sur la destruction de l’arsenal chimique syrien. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la destruction des armes chimiques en Syrie exclut complètement le recours à la force, et en général, toute application du Chapitre VII de la charte de l’organisation, prévoyant les actions en cas de menace contre la paix. C’est dit. Alors, quand la France déclare qu’elle a été suivie, c’est un mensonge éhonté. Ses exigences ont été mises à la poubelle…
Comme l’a rappelé l’ambassadeur à l’ONU Bachar Jaafari, rageant contre la rencontre informelle de DJ Fabulous avec les opposants-terroristes syriens, la "résolution interdit au gouvernement français d’inciter au terrorisme, d’inciter à la violence en Syrie. Elle interdit à Paris et au ministre des Affaires étrangères de contribuer à aggraver la situation militaire en Syrie en procurant des armes et un soutien politique à l’opposition". En réalité, cette première action de Paris, via le Quai d’Orsay, fait de lui un hors-la-loi.
Un cas précis est à signaler, celui de l’ex président libérien Charles Taylor, 65 ans, condamné à 50 ans de prison pour avoir été reconnu coupable en avril 2012 d’aide et encouragement d’une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone. Souvent drogués, disent les sources, les rebelles se sont rendus tristement célèbres pour des meurtres, viols systématiques, enlèvements et amputations. Ils ont en outre kidnappé des milliers d’enfants, obligés de combattre dans leurs rangs. C’est le cas des Gouvernements français, américains, turques, saoudiens, qataris et anglais, entre autres. Et si demain il y a enfin une jurisprudence Charles Taylor, tous ces gens croupiraient à La Haye. Mais bien sûr, avec le courage de Bensouda, on sait que ça n’aura pas lieu, dans ce Tribunal pour nègre qu’est la CPI…