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Le cinoche à Jules-French Connection

Publié le 28 septembre 2013 par Jules

french

Dans le genre cinéaste ambiguë, William Friedkin se pose là. Le metteur en scène Américain a durant toute sa carrière fait un point d’honneur à appuyer là où ça fait mal. Pour lui tout acte de création est forcement subversif. Depuis toujours fasciné par la figure du mal et sa propagation dans nos sociétés, ses films sont de fait tout sauf manichéens. French connection réalisé en 71 ne fait pas exception à la règle, il est le prototype qui servira de base à tout son cinéma.

Inspiré de fait réels, le film met en lumière le trafic de drogues qui eu lieu entre Marseille et New York et la traque obstiné de deux flics Américains pour faire tomber un Caïd international. L’idée de Friedkin est de réaliser un docu fiction et de coller au plus prêt de la réalité du terrain. (Mise en scène caméra à l’épaule, tournage sur le vif en lumière naturelle) Ce parti pris est totalement novateur pour l’époque et sera reproduit mille fois au cinéma ou à la télévision. (Les séries « Law and Order » entre autre) Mais Friedkin va vite dépasser cette simple idée de base pour réaliser un vrai film de fiction, convoquant ainsi tout le cinéma qu’il affectionne.

En effet il film un New York craspec et glauque comme l’aurait fait les néoréalistes. La mise en scène s’inspire directement de la nouvelle vague et le film est irradié d’une noirceur nihiliste que n’aurait pas reniée Henri George Clouzot. (Dont Friedkin est un fan absolu*) Par son obsession, le personnage de « Popeye »Doyle (joué de façon incroyable par Gene Hackman) est constamment sur le fil et, dès le départ condamné. La traque finale dans l’entrepôt désaffecté en est une belle démonstration. (Le décor est un vaste labyrinthe où l'on ne distingue plus qui est flic ou truands.)

French connection reste tout de même un film purement américain et remplis de scène mémorables. Comme celle où notre héro, épuisé par une course poursuite infernale, met en joue Marcel Bozzuffi en haut d’un escalier pour finalement l’abattre dans le dos. Plus western tu meurs !

*Il réalisera même un très bon remake du Salaire de la Peur avec Roy Scheider.


French connection film par lepoulpe33


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