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BACHAR AL-ASSAD. Vidéo Rainews24: le président syrien était sur la chaîne italienne

Publié le 29 septembre 2013 par Menye Alain
 Monica Maggioni & Bachar al-Assad

Monica Maggioni & Bachar al-Assad

DAMAS, Syrie – Monica Maggioni, directrice de la chaine italienne Rainews24, a interviewé le président syrien  Bashar al-Assad. C’est sa première interview après le vote de la résolution onusienne sur les armes chimiques syriennes.

Le président Bachar al-Assad a affirmé à la chaîne italienne /Rai News 24/ que l’objectif essentiel de l’Etat syrien est de se défaire des terroristes et de leur idéologie, précisant qu’il fera de la Syrie beaucoup mieux qu’avant la crise.

Le président al-Assad a indiqué que la plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans le règlement de la crise en Syrie vu qu’ils ne possèdent pas les différents facteurs qui leur assurent le succès dans ce rôle.

Le président al-Assad a affirmé que la Syrie s’engage à la résolution du Conseil de Sécurité sur les armes chimiques sans aucune réserve, précisant que le rôle de la Syrie se limite à présenter des données et de faciliter les mesures de la destruction des armes chimiques.

Le président al-Assad a indiqué que la solution politique est une partie très importante de la crise mais avec l’existence du terrorisme cette solution ne pourrait pas régler tous les problèmes. "En dépit de cela, il faut poursuivre l’action politique", a-t-il insisté.

Le président al-Assad a précisé que les personnes armées ne sont pas une opposition mais des terroristes, étant donné que l’opposition est une entité politique, un programme politique… une vision politique… C’est l’opposition. "Les armes, la destruction et l’assassinat ne sont pas opposition mais un terrorisme comme défini par tous les pays du monde", a-t-il ajouté. "On mènera des discussions avec tout parti au sein de l’opposition, mais en ce qui concerne les groupes armés, au cas où ils jetteraient leurs armes, on serait prêt à discuter toute question avec eux à l’instar des autres citoyens", a-t-il indiqué, précisant qu’on ne pas négocier avec par exemples des organisations affiliées à Al-Qaëda, des terroristes ou bien des personnes qui réclament l’ingérence étrangère ou militaire en Syrie.

A une question s’il planifie pour assister personnellement à la conférence de Genève, le président al-Assad a répondu qu’on doit être prêt en tant que gouvernement mais on ne peut pas déterminer qui va présider la délégation syrienne, vu que la conférence n’est pas claire jusqu’ici ainsi que les critères qui la régissent.

A une question s’il accepte l’idée de l’existence de forces de désengagement internationales pour la réalisation de la stabilité en Syrie, le président al-Assad a indiqué : "On parle en Syrie de gans qui existent partout en Syrie et à l’intérieur de toute ville alors, si on a accepté cette idée, qui est inacceptable pour nous, où ces forces seront placées, les gans se trouvent partout et ils se composent de terroristes qu’on doit combattre et non pas les isoler.

Le président al-Assad a, en outre, ajouté que la plupart des pays européens ont adopté la pratique américaine dans le traitement avec les différents pays, depuis l’accession au pouvoir de Geroge Bush il y plus de dix ans, précisant que la Syrie accueille favorablement tout rôle et pays qui désire aider les Syriens, mais les pays européens ne possèdent pas les différents facteurs qui les rendent capables d’assurer le succès de ce rôle ou d’être compétents et efficace dans ce rôle.

A une question sur le contact téléphonique entre le président américain Barak Obama et son homologue iranien Hassan Rohani et si le changement de l’équilibre dans la région aura ses effets sur ce qui se déroule en Syrie, le président al-Assad a indiqué que l’Iran est un allié de la Syrie. "Nous avons confiance en les Iraniens qui, comme tout autre pays dans le monde, n’ont pas confiance en les Américains. Je crois qu’un certain nombre d’alliés de l’Amérique n’ont pas confiance en les administrations américaines… Mais si les Américains sont sincères dans cet approchement, je crois que les résultats seront positifs en ce qui concerne les différentes questions et non seulement la crise syrienne, ce qui aura ses retombées sur tout problème dans la région", a-t-il indiqué.

Le président al-Assad a nié l’usage par l’armée syrienne des armes chimiques, précisant avoir des preuves sur l’usage par les gangs de ces armes. "Pourquoi l’armée utilise de telles armes alors qu’elle réalise une progression sur terre tandis qu’elle ne les avait pas utilisées tout le long de deux ans et demi où l’armée avait fait face à des conditions très difficiles dans différentes régions en Syrie", s’est-il interrogé.

Questionné sur la possibilité de l’utilisation de l’arme chimique sans l’autorisation des autorités syriennes, le président al-Assad a qualifié d’ "incroyable" une telle action, soulignant que l’usage de l’arme chimique est une opération très compliquée et il y a des mesures très strictes de la part de l’aspect technique.

Au sujet de l’usage de l’atrocité contre toute forme de l’opposition au début de la crise en Syrie, le président al-Assad a souligné que le gouvernement a traité la situation conformément à la constitution "C’est de notre devoir de lutter contre les terroristes. Dès la première semaine de la crise, il y a des victimes parmi l’armée et la police".

Et le président de poursuivre : "si l’on parlé des erreurs commises sur le terrain, cela se produit partout dans le monde. En Grande Bretagne, la police a tiré le feu, il y quelques années, et tué un jeune brésilien par erreur".

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Il a tenu à souligner que le jugement sur les erreurs commises se fera après la fin de la crise où les personnes pourront nous critiquer sur une base objective et méthodologique et non pas arbitraire.

Questionné sur la possibilité de quitter le pouvoir contre le rétablissement de la stabilité en Syrie, le président al-Assad a dit: "Si le fait de quitter le poste rendra la situation meilleure, ma réponse sera tout simplement et sans hésitation, je le fait, mais la situation sera-t-elle meilleure?.

El le président de poursuivre: "En ce qui concerne le poste du président, les urnes sont le seul moyen qui exprime l’opinion du peuple syrien à l’égard de la personne qui le désire. Pour moi, je respecte le désire du peuple syrien".

Le président al-Assad a affirmé que le dialogue politique est très important pour discuter de l’avenir de la Syrie et du régime politique, appelant à arrêter la violence, le trafic des armes, l’infiltration des terroristes et le soutien financier y apporté pour assurer le succès de la solution politique.

Passant à la réforme en Syrie, Il a fait noter que la Syrie avait connu un progrès, rapide ou lent, dans ce sens depuis l’année 2000, ajoutant qu’il y avait des obstacles extérieurs qui avaient entravé cette réforme tels que l’Intifada en Palestine qui a un effet sur tous les pays arabes, l’échec du processus de paix et les événements du 11 septembre. "Damas a payé le prix des événements du 11 septembre", a-t-il ajouté.

Il a rappelé à cet effet qu’il y a une période de réconciliation artificielle ou un rapprochement entre la Syrie et l’Occident entre les années 2008 et 2011. "J’ai dit artificielle, car cette période était sous la supervision des Américains. Les Occidentaux n’étaient pas autonomes", a-t-il clarifié.

Le président al-Assad a affirmé que pour réaliser une réforme radicale, l’on a besoin d’un climat adéquat aux niveaux économique, politique et idéologique. Il a, à ce propos, indiqué que la Syrie a besoin des réformes sans lesquelles rien ne pourrait se réaliser, précisant que la réforme est l’axe essentiel pour faire une Syrie mieux. "Cela ne signifie que je sois l’espoir des pays étrangers ou des Occidentaux, mais l’espoir de tous les Syriens et non pas d’une autre parte", a-t-il conclu.

Sources: L.W. R.B./Sana/Allain Jules


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