Abou Anas Al-Libi
Le président américain Barack Obama, sans en reférer aux nouvelles autorités libyennes qu’il méprise depuis l’assassinat macabre de l’ambassadeur Chris Stevens à Benghazi, a ordonné un raid des forces spéciales américaines sur le sol libyens. Ainsi, hier matin, samedi 5 octobre en Libye, les forces américaines ont capturé l’affreux Abou Anas Al-Libi, un des leaders présumés d’Al-Qaida, recherché par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya. Les mêmes forces ont aussi attaqué les Shebab…
Or, cet homme, armé par la France et les Etats-Unis entre autres, a oeuvré main dans la main avec l’OTAN pour faire chuter le frère Guide Mouammar Kadhafi. Belle récompense s’il en est, pour un autre félon. Mais, pour le régime libyen qui ne maîtrise rien, c’est un vrai coup dur, d’autant plus que, le pays a décrété trois jours de deuil national après l’embuscade du checkpoint de Rashrash à Al-Malti entre les villes de Tarhuna et Bani-Walid qui a fait finalement 16 soldats tués. Le bilan s’est alourdi.
Visiblement entré via l’Égypte ou à défaut ayant passé de nombreux jours dans le désert pour atteindre leur but, les forces spéciales américaines ont arrêté Abou Anas Al-Libi, devant sa maison, à Tripoli. L’homme, très respecté et ami très intime de Abdulhakim Belhaj, chef du Parti de la nation soupçonné d’être derrière l’assassinat de l’homme politique tunisien Chokri Belaid, serait actuellement en Égypte, avant son transfert vers les Etats-Unis.
Le premier ministre libyen Ali Zeidan a probablement été mis au courant, alors qu’il était dans son avion en partance pour le Maroc. Nous ne pouvons, pour l’instant, ni confirmer ni infirmer s’il a effectivement attéri chez Mohammed VI ou alors il a reboursé chemin. Après avoir détruit la Libye, l’Empire remercie donc ses amis. Il faut que ceux qui luttent aujourd’hui contre Bachar al-Assad en Syrie, se tiennent à carreaux, ils ont choisi le mauvais cheval…