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Les errances de la PAC

Publié le 08 octobre 2013 par Mel_uzine
Berthe,
quelques jours après le premier rendez-vous en oncologie, j'ai eu droit à une nouvelle hospitalisation. Objectif : pose d'une PAC !
Mais qu'est-ce donc me diras-tu ?
Eh bien, la PAC, ou CIP, ou chambre implantable (ou boîte pour moi), c'est ça :
Les errances de la PAC
Oui, je sais, comme ça c'est très joli. On dirait un Ipod.
Mais en fait, loin de diffuser de la musique, elle va me permettre à chaque chimio de ne pas être piquée dans la veine du bras (ce qui à la longue l'abimerait) mais dans la pastille de silicone comme ça (fais abstraction de la taille de l'aiguille sur le dessin) :
Les errances de la PAC
Car oui, la boîte est posée sous la peau (sous anesthésie générale, je te rassure).En elle-même, l'opération est assez rapide. Je me réveille fraîche comme une rose et remonte en pleine forme dans la chambre où Sœurette m'attend.Je commence à baliser lorsque je vois le pansement de contention. Il me couvre toute l'épaule (la chambre n'est pas posée loin) et est très épais. Comme je ne peux pas voir ce qu'il y a dessous, j'imagine le pire…
Alors certes, c'est très pratique et confortable pour la suite. Mais sur le coup, j'ai tout de même moyennement apprécié.-  D'abord la chirurgienne m'a annoncé sur le ton "Tiens, il pleut !" que j'allais garder la chambre   entre 3 et 5 ans, au cas où tu nous ferais une récidive.-  Ensuite, j'ai eu un hématome de compétition : il couvre la moitié de mon thorax, descend sur   mon sein et le long de mon coude, quasiment jusqu'au coude. C'est simple, je donne l'impression   d'être battue par mon mari à longueur de journée !-  Enfin, j'ai un corps étranger sous la peau. Même si c'est discret, j'ai une bosse… Depuis qu'elle   est posée, je me sens défigurée du torse. En plein été, je peux dire adieu aux débardeurs à fines   bretelles et aux encolures trop dégagées. Vivement l'hiver que les pulls cachent tout ça !
Il va bien falloir que je m'y fasse mais pour le moment j'ai du mal à l'accepter.
Nous sommes le 3 juillet et je me demande si je suis une femme bionique… ou Frankenstein…
Les errances de la PAC

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