Berthe,
on pourra dire qu'avec toi, j'aurai tout vécu plus tôt que prévu.
La première mammographie par exemple. Normalement, elle n'entre pas dans l'agenda d'une femme avant ses 50 ans. 40, s'il y a des raisons d'être plus prudent.
Eh bien moi, j'ai eu droit à mon premier aplatissement général des nichons à 32 ans !
Sur l'échographie mammaire, je n'ai pas grand chose à dire. J'ai montré mes seins à un parfait inconnu, intégralement tartinée de gel glacé pendant 15 bonnes minutes mais à part ça, rien de particulier. Tandis que la mammographie…
Pour résumer, on te prend le sein, on le coince entre deux plaques de verre et on te le comprime au maximum. Un pizzaïolo fait pareil avec ses boules de pâte lorsqu'il les passe dans la machine à aplatir ! Sauf que la pâte à pizza n'est pas réputée pour sa grande sensibilité. Les seins, si.
Une fois qu'ils ont été aplatis horizontalement, on remet ça en position verticale. Et si la poitrine concernée n'est pas volumineuse, elle a de grande chance de glisser…
Un grand moment dans la vie d'une femme, il n'y a pas à dire.
Trois heures plus tard, le radiologue me dit que pour lui aussi c'est un adénofibrome mais que par précaution, je devrais prendre rendez-vous avec un spécialiste, ne serait-ce que pour le faire enlever. Comme je ne sais pas vers qui me diriger, je lui demande s'il peut me conseiller quelqu'un. Il me renvoie donc vers le docteur D. "spécialiste du cancer du sein". Aïe…
Nous sommes le 1er février et jusque là, tout va bien. Enfin, je crois.