Mes vacances en lorraine (6)

Publié le 09 octobre 2013 par Elisabeth Leroy

Mercredi 11 septembre, nous nous sommes arrêtés à LAIMONT (464 habitants environ), près de l'église médiévale Saint Rémy, construite au XVème siècle.

Elle fut bombardée entre le 6 et le 12 septembre 1914.

Dans mon livre, ARTHUR ET MADELEINE, mon grand-père raconte ce qu'il a vu pendant ces quelques jours de septembre 1914.

Le 7, on revient le soir pour passer devant le bois dans les tranchées de Laimont. Le Bataillon n'a presque plus d'officiers et le Lieutenant qui nous conduit se perd. Las d'être menés dans des conditions pareilles, démoralisés, je me laisse choir dans un champ de betteraves avec la section et j'y reste la nuit... Le lendemain 8, le Bataillon est en bas de Laimont. Le bois que nous devons traverser est canonné incessamment et on ne peut pas passer. On nous fait remettre avec le 1er Bataillon et on reste ainsi devant Bussy. La nuit il pleut et on est percé par la pluie. Le Capitaine nous envoie dans le village malgré la canonnade pour nous sécher et nous donne ordre de prendre ce que l'on trouve pour manger ou boire... Un soir, des volées d'obus s'abattent, soit sur Laimont, soit sur les bivouacs repérés par nos aéros à la nuit tombante. L'ennemi cherche à répondre et toute la journée leurs marmites tombent un peu partout. Ils ne peuvent occuper Laimont balayé à tout instant...

Nous sommes dans Bussy qui se démolit peu à peu...

On entre à Laimont les premiers, le 11 au soir. Ce village n'a pu être occupé, quoique presque pas détruit et les caves et les maisons regorgent de nourriture abandonnée par les boches.... 
















Mercredi 11 septembre, nous nous sommes arrêtés à LAIMONT (464 habitants environ), près de l'église médiévale Saint Rémy, construite au XVème siècle.

Elle fut bombardée entre le 6 et le 12 septembre 1914.

Dans mon livre, ARTHUR ET MADELEINE, mon grand-père raconte ce qu'il a vu pendant ces quelques jours de septembre 1914.

Le 7, on revient le soir pour passer devant le bois dans les tranchées de Laimont. Le Bataillon n'a presque plus d'officiers et le Lieutenant qui nous conduit se perd. Las d'être menés dans des conditions pareilles, démoralisés, je me laisse choir dans un champ de betteraves avec la section et j'y reste la nuit... Le lendemain 8, le Bataillon est en bas de Laimont. Le bois que nous devons traverser est canonné incessamment et on ne peut pas passer. On nous fait remettre avec le 1er Bataillon et on reste ainsi devant Bussy. La nuit il pleut et on est percé par la pluie. Le Capitaine nous envoie dans le village malgré la canonnade pour nous sécher et nous donne ordre de prendre ce que l'on trouve pour manger ou boire... Un soir, des volées d'obus s'abattent, soit sur Laimont, soit sur les bivouacs repérés par nos aéros à la nuit tombante. L'ennemi cherche à répondre et toute la journée leurs marmites tombent un peu partout. Ils ne peuvent occuper Laimont balayé à tout instant...

Nous sommes dans Bussy qui se démolit peu à peu...

On entre à Laimont les premiers, le 11 au soir. Ce village n'a pu être occupé, quoique presque pas détruit et les caves et les maisons regorgent de nourriture abandonnée par les boches....