Enfin, nous y sommes. Je veux partager avec vous cet article du Monde, qui devrait vous intéresser....
C'est à propos de "bonheur à tout prix" dans cette société de consommation - la nôtre ! :) - qui tourne à la dérision... C'est à propos de Mai 1968 aussi, en background.
C'est à propos de JOUIR A TOUT PRIX.
"Quelques années après (aujourd'hui), et
le marché aidant, c'en est même devenu comme un impératif, une
injonction. L'individu hypermoderne, qui baigne dans le toujours plus
et les excès, est sommé de jouir. A tout prix. De tout, de rien. De son
bonheur, et parfois même, pour s'en sortir, de son malheur. De sorte
que, presque à son corps défendant, il en redemande, tout excité qu'il
est à désirer, mais pas seulement : à se satisfaire, à consommer. On
peut l'accepter, le déplorer, le combattre, l'hypermoderne vit dans le
règne de la plus-value et de la montée de l'excitation qui accompagne
cette quête de la plus-value."
Le psychanalyste Charles Melman l'a décrypté, qui, dans un livre
d'entretiens avec l'ancien président de l'Association freudienne
internationale, Jean-Pierre Lebrun, a brossé un portrait de l'homme
occidental de ce début de siècle (L'Homme sans gravité, Denoël, 2002) : "Sans
boussole, sans lest, affranchi du refoulement, moins citoyen que
consommateur, un "homme sans gravité", produit d'une société libérale
aujourd'hui triomphante." Il en résulterait, selon le psychanalyste, une "nouvelle économie psychique", passés que nous sommes "d'une culture fondée sur le refoulement des désirs, et donc des névroses, à une autre qui recommande leur libre expression". La "santé mentale" relèverait donc aujourd'hui "d'une harmonie non plus avec l'idéal mais avec un objet de satisfaction". On ajoutera "immédiate". Vouloir tout, tout de suite, ici et maintenant, en abondance."
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