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Max | Résonnant comme un Te Deum : Prisoners de Denis Villeneuve

Publié le 11 octobre 2013 par Aragon

Prisoners_-_thriller_de_Denis_Villeneuve.jpgJe voulais parler en vrac ce matin, parler encore et encore du Québec tant ce pays m'époustoufle par sa richesse de production culturelle. Parler d'un super gamin Peter-Peter qui joue pas de la flûte de Pan mais qui fait fait une zik pas possible, des Arcade Fire qui se commettent sur la planète fin octobre, parler de cinoche encore avec des films incroyables réalisés par des réalisateurs incroyables, deux au pif dans le paquet : Vic + Flo ont vu un ours de Denis Côté et Gabrielle, lumineux film de Louise Archambault. Mais tout s'embrouille dans ma tronche, je ne peux parler que d'un film qui m'a marqué au fer rouge : Prisoners.

Prisoners c'est le dernier film de Denis Villeneuve dont j'avais déjà parlé sur ce blogue avec son "Incendie" majeur qui n'a pas encore fini de nous brûler.

Syndrome du groupie un peu délirant mais ce mec-là je voudrais lui en serrer cinq et lui dire "Chapeau mec, vraiment chapeau !!!". Villeneuve est un grand, un immense, metteur en scène. Il est sensible, il a une vraie vision du cinéma, il a la photo du rendu "argentique" dans les yeux, la musique dans ses trompes d'Eustache, l'inspiration dans l'âme, ses comédiens dans le coeur, le cadrage qui ne déborde pas, une main caméra. Il a tout simplement du talent, un talent fou. Prisoners ça sonne encore grave dans ma tronche, dans tout mon être. Comme le son de ces immenses cors des Alpes à un poil près trompettes funestes de Jericho.

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Prisoners c'est la pire des choses noires à mettre en scène, la plus risquée pour un cinéaste : les enlèvements d'enfants. Prisoners c'est un Thanksgiving poisseux pluvieux brouillasseux comme toujours dans l'Est de l'Amérique du Nord. Prisoners a des accents fulgurants (pour moi) du Deer Hunter de Cimino : superbe scène d'ouverture de chasse et de mort dans la neige, une gueule ce Hugh Jackman, une gueule différente mais calquée sur celle du grand Bob, incroyable comme Jackman me fait penser à De Niro dans son jeu. Dans Prisoners de la douleur, de l'espoir, de l'obligatoire mort, du mal niquant le bien, du bien malgré tout trouant tous les brouillards de toutes les Thanksgivings minables du monde. Les fillettes (sur)vivront. Mais je ne veux rien dire de ce film. Un film éblouissant, un film noir comme l'était l'immenssissime Mystic River d'Eastwood - même veine -, un film majeur réalisé par un metteur en scène majeur. Si vous aimez le ciné, si vous aimez et espérez ce fameux espace bleu entre les nuages, courez voir Prisoners !!!

http://www.telerama.fr/cinema/denis-villeneuve-prisoners-est-un-film-douloureusement-americain-proche-d-un-western,103305.php

http://www.premiere.fr/film/Prisoners-3284916


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