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Une histoire de lait... et de bière : mon intolérance au lactose.

Publié le 16 octobre 2013 par Unefillealyon

Laissez moi vous conter une histoire…

L’histoire d’une petite fille qui, vers l’âge de 5 ans, du jour au lendemain, s’est mise à refuser de manger le fromage et de boire le lait qu’elle affectionnait tant… Une histoire de lait... et de bière : mon intolérance au lactose. Après avoir essayé par tous les moyens de lui faire passer ce caprice à cette salle gosse, les parents de la petite fille ont usé un tas de stratagèmes pour qu’elle puisse avaler quotidiennement, le calcium nécéssaire à sa bonne croissance : lait chocolaté, lait aux fraises mixées, soupe de courgette à la vache kiri, gruyère planqué dans la purée… 
De nombreuses recettes ont ainsi été brevetées par la maman inquiète.
Au début, la petite fille avalait sans trop rechigner et puis au fur et à mesure des années, son goût s’est développé et, sentant le goût du fromage malgré l’ingéniosité déployée, refusait systématiquement de finir ses assiettes.
Et puis, les parents indignes ont eu une autre petite fille et n’avaient plus que ça à foutre, donc tant que la morveuse mangeait un petit filou de temps en temps, ils la laissaient tranquille…
Des années plus tard, la petite fille devenue une grande “adulte” d’1,77 m pour une pointure presque 42 (imaginez le monstre que ça aurait pû être si elle avait avalé un verre de lait quotidien en plus…) continuait d’emmerder le monde en commandant des hot-dogs sans fromage au Gonzo et en mangeant des patates sans fromage lors des soirées raclette (un poëlon de plus pour les autres !). Dieu merci, elle mangeait quand même des yaourts, faut pas déconner !
Une histoire de lait... et de bière : mon intolérance au lactose.
Sauf qu’un jour elle s’est mise à avoir des maux de ventre horribles. Le genre de maux de ventre qui vous retourne les tripes, vous force à vous allonger en position foëtale et vous empêche de dormir.
De temps en temps. Et puis régulièrement. Et constamment.
Elle a d’abord crû à une intolérance au gluten. Les maux de ventre étant généralement assez balèzes après avoir mangé du pain et des féculents ou bu de la bière…
Et a donc arrêté méthodiquement de manger tous les aliments contenant du gluten et avalé du Spasfon par plaquettes entière.
ça allait un peu mieux mais c’était pas vraiment ça…
Finalement, elle qui attend généralement d’être au bord de l’agonie pour consulter un médecin (le “C’est pas grave, ça va passer” étant une de ses répliques favorites !), fini tout de même par prendre rendez-vous chez un généraliste après quelques week-ends gâchés par les maux de ventre.
Celui-ci lui dira “C’est nerveux, c’est le stress, ça va passer !” avant de lui prescrire des tonnes de médicaments et de lui demander un chèque de 26 euros.
Mais c’était toujours pas vraiment ça...
Une histoire de lait... et de bière : mon intolérance au lactose.
Plus de six mois après donc, elle envisage enfin d’aller consulter un autre médecin généraliste.
Ce médecin là lui a été recommandé par son copain, qui -lui-même- a pas mal morflé niveau soucis de santé… C’est à l’autre bout de Lyon, mais elle y va…
Après lui avoir posé pas mal de question sur sa vie et ses habitudes alimentaires, la gentille médecin lui annonce une merveilleuse nouvelle : “Vous allez pouvoir re-boire de la bière et manger du pain ! (Hallelujah !) Par contre, oubliez les produits laitiers quelques temps et on va voir comment ça se passe...”.
Pour fêter ça, elle a donc mangé un énorme sandwich jambon-beurre, copieusement arrosé d’une Heinekein bien fraîche : un plaisir simple mais absolument jouissif après plus de six mois sans gluten… Et a donc acheté… des yaourts au soja ! 
Une histoire de lait... et de bière : mon intolérance au lactose.
Et ben ça se passe mieux, vraiment !
Parce que vous avez tous compris (non ?) que la petite fille, c’était moi, je peux vous assurer qu’en plus de ne plus avoir mal au ventre, je récupère petit à petit une énergie “normale” (j’étais toujours crevée), j’ai l’impression d’avoir une plus jolie peau et je dors mieux.
Je suis donc désormais une preuve vivante du “Le lait de vache, passé l’âge adulte, c’est mauvais pour l’organisme”, qui n’est pas seulement qu’une légende de magasin de produits bio (et je vous assure que je n’ai aucune lampe en sel chez moi !).
La morale de cette histoire : la bière c’est la vie écoutez votre organisme, n’obligez pas forcément vos enfants à manger ce qu’ils refusent (bon, dans les limites du raisonnable, on est d’accord que le “régime dissocié uniquement à base de patates et de pâtes” n’est pas non plus super indiqué…).
Et si passés 25 ans, vous avez des problèmes hormonaux, des boutons, des maux de tête ou de ventre, pensez aux produits laitiers, qui ne sont pas forcément vos amis pour la vie contrairement à ce que l’industrie laitière aimerait nous faire croire.
Une histoire de lait... et de bière : mon intolérance au lactose.


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