CATASTROPHE. Afrique: la CPI, les dirigeants, les grands enfants ou le grand guignol

Publié le 17 octobre 2013 par Menye Alain

C’est le trou noir de l’intellectualisme africain, dans son sens premier. En fait, il a cédé la place à l’émotivisme et au volontarisme. Un volontarisme abscons, s’entend. L’association macabre des dirigeants africains, sans vision, et de leurs supposés opposants à la réflexion au ras des pâquerettes, fait un véritable cocktail explosif. Les premiers ont reculé face à la Cour pénale internationale (CPI), et les seconds, qui accusaient une éventuelle sortie de ce machin comme étant une tentative voilée des dirigeants de se protéger de la justice, doivent donc se congratuler. Balle au centre.

Bas les masques !

Une véritable fuite en avant se joue en Afrique. On voit des dirigeants incapables de prendre une décision viable et acceptant de se soumettre à une instance néocoloniale qui les broie. De l’autre côté, de grands enfants, soi disant opposants, qui se remettent à une instance internationale, avec comme seul but de remplacer celui ou celle qu’ils estiment être un "usurpateur" ou un "dictateur",  bref,  le même scénario immuable. Du coup, la CPI, cette brute avinée, reste donc l’ultime syncrétisme pour des incapables de pouvoir se mouvoir. La faiblesse chevillée au corps, ces partisans du moindre effort n’attendent que d’hériter du pouvoir. Ils sont prêts à valider des démocraties à la bazooka, pourvu qu’ils soient califes à la place du calife. Ils pensent donner, ainsi, une once de respectabilité, pensent-ils, à la "communauté internationale".

Le grand guignol !

Le sommet de l’Union africaine (UA) d’Addis-Abeba a été tout sauf un sommet, bien plus,  un simulacre, une parodie. Cette réunion aura enlisé l’Afrique dans ses sables mouvants. Comment une réunion initialement prévue pour une sortie collective de la CPI peut-elle se transformer en sommet de mesurettes dont personne ne peut garantir la portée ? On a simplement assisté à l’évitement, la défausse, le dilatoire, l’évasif du rêve, la langue de bois et sa peur des mots vrais. Les grands enfants que sont les "opposants africains", ces frondeurs roués, et leurs dirigeants, doivent sabrer le champagne d’autant plus que, ce statu quo ridicule les arrange. Ainsi, ils auront toujours un sujet sur lequel disserter. Magistraux dans le verbe et dans l’élaboration de concepts creux, personne, visiblement, ne pense au cas libyen, qui prouve que la CPI ne sert à rien, sinon à broyer essentiellement les Africains.

Le précédent libyen ?

Diantre. Parlons de la Libye, en laissant dans les placards, les polémiques subalternes. Le bon viatique est de reconnaître l’échec cuisant de la CPI en Libye. Comment penser que, dans un pays où il n’y a plus d’Etat, aucune institution viable, on puisse rendre une justice, la justice ?  Pourquoi l’apologie de l’intervention humanitaire qui précédait la déclaration poétique du fils Kadhafi "rivière de sang" ne s’applique plus ? Où est donc la CPI quand il faut sauver d’une mort certaine,  Seif al-Islam Kadhafi ou l’ancien Premier ministre libyen, Al-Baghdadi al-Mahmoudi ? Il y a trois jours, la CPI a donné son feu vert à la Libye pour juger Abdallah al-Senoussi, l’ancien chef des services de renseignement. Cherchez l’erreur ! A-t-on le droit de revenir sur la violation flagrante de la résolution onusienne 1973 ? Pourquoi la CPI ne condamne pas ceux qui l’ont violé ? Mystère et boule de gomme.

Intellectuels de pacotille.

Alors que les cuistres à l’instinct grégaire et autres ennemis de l’Afrique se targuant d’aimer le continent ne se complaisent qu’en regardant leur nombril, l’Afrique, elle, se meurt. A trop montrer leurs parchemins, les "intellectuels" africains deviennent des intellectuels d’apparat et d’opérette, éloignés des choses de l‘esprit. Dans des postures essentiellement belliqueuses, ces amis de la CPI, ce machin qui se fiche comme de l’an 40 de la souveraineté nationale des Etats…africains, trouve donc un écho favorable chez certains africains en mal de reconnaissance. Une caste de gredins aussi illégitimes que les gouvernants africains, qui veulent donc reprendre le flambeau de la soumission. Ne leur dites surtout pas qu’ils sont des imposteurs, ils pensent avoir une mission. Quelle ironie !

L’organisation scélérate et l’Afrique

Les 34 pays africains ci-dessous sont signataires du « Statut de Rome »:

1-   Afrique du Sud
2-   Bénin
3-   Botswana
4-   Burkina Faso
5-   Burundi
6-   Cap-Vert
7-   République du Congo
8-   République démocratique du Congo
9-   Comores
10-  Côte d’Ivoire
11-  Djibouti
12-  G abon
13-  Gambie
14-  Ghana
15-  Guinée
16-  Kenya
17-  Lesotho
18-  Libéria
19-  Madagascar
20-  Malawi
21-  Mali
22- Maurice
23- Namibie
24- Niger
25- Nigeria
26- Ouganda
27- République centrafricaine
28- Sénégal
39- Seychelles
30- Sierra Leone
31- Tanzanie
32- Tchad
33- Tunisie
34- Zambie

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