Manuel Valls
PARIS – La mobilisation lycéenne et le débat politique en France sur l’expulsion de la jeune collégienne kosovare a pris une nouvelle dimension ce jeudi. Le risque pour le Gouvernement, aujourd’hui, c’est de minimiser cette montée en puissance de centaines de lycéens qui font écho à l’indignation d’une partie de la majorité de gauche. Le sort de Manuel Valls est désormais fait de "si".
Au coeur de la polémique, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui a affiché une image sereine aux Antilles, où il est en visite. Mais, depuis la Guadeloupe, l’homme sait que son retour en métropole ne sera pas simple. Alors qu’il est accusé dans son propre camp de faire une politique de droite, il a assuré, à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, qu’il était "de gauche" tout en défendant "une politique assumée et ferme en matière de gestion des flux migratoires".
Les syndicats lycéens Fidl et UNL ont lancé un appel à manifester pour exiger le retour en France de Leonarda, 15 ans, ainsi que de Khatchik Kachatryan, 19 ans, élève d’un lycée du 18e arrondissement de Paris expulsé samedi dernier vers l’Arménie. Là, Manuel Valls est dans de beaux draps. Connaissant les jeunes, pour sûr, ils ne lâcheront pas prise…
Si Leonarda revient en France avec sa famille, le ministre aura beau sacrifier le préfet ou le commissaire, il devra lui même rendre des comptes.
Si Khatchik Kachatryan revient en France, ça va être la même chose.
Si les deux ne reviennent pas en France, ce sera un couteau à double tranchant: soit il sera traité de monstre, soit il sera renforcé et on dira qu’il est ferme.
De prime abord, l’affaire paraît simple. Mais, en réalité, elle est très compliquée pour Manuel Valls…