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Cher Marc Dalloy. Un ami est parti

Publié le 18 octobre 2013 par Georgezeter
6a0120a7435b33970b01348753a874970c-320pi.jpg T’es mort depuis 2 jours, t’as fait l’grand saut mon Marco et je réalise combien je - t’étant mis au fin fond de mon crane, théâtre à mémories tu ressurgies bien vivace mon pote, mon amigo tu me manques soudain trop tard ; Comme ça vivant. Grand, voix grave posée, pontifiante juste comme çà appuyée par l’œil noir charbon qui te pèse. Homme grand et fort avance.   Toi Marc Knusmann, dit : Marc Dalloy, ex rédac chef - Pages économiques d’Europe 1 des années 80 - 90.   Ouais, une nécro.   1984 –   C’est l’histoire d’un mec qui vient à San Francisco. L’est journaleux pour Europe 1. Suit l’François Mitterrand aux travers des dédales des collines de la ville gays, lesbiennes et trans (sado-maso en options). L’François il part d’un seul coup tout seul à pied de l’hôtel Méridien. Sacré panique chez les gardes du corps. Alain le Carro ne panique jamais et assure. Alain, c’est Mossieur sécurité du Président. Un mec avec qui j’ai fait pote, un super cool, gentil, aimable… Avec un œil gauche mitraillette. Faut pas l’emmerder l’commandant. Bref. Grosse cohorte avec mon Marc qui transbahute son calepin et son sac ringard. M’a marqué d’entrée ce quidam de 1,85 cheveux argentés - œil braise - point. Faisait la queue devant le pupitre de l’hôtesse de réception du restau. Sérieux comme un pope à barbe, poli à t’en foutre des complexes comparé à la meute hurlante, suante, puante des journaleux gaulois vociférante qui veulent te passer devant. Comme moi aussi, discipliné ; je suis coude à coude avec lui on taille la bavette impromptue -15 minutes ; Je découvre vite fait que : l’envoyé spécial d’Europe 1 ne parle pas une broque d’English. Ya qu’les french qui peuvent faire ça. Envoyer un pro à 12 milles bornes qui ne jacte pas l’idiome idoine. Waouh ! je me marre et on fait pote entre la Caesar salade et le « filet mignon ».     Marc c’est un mec paradoxe. D’un coté vachement austère, on dirait presque un moine en villégiature, costar gris de chez des papous coincés du cul, les ciboires ne sont pas loin et d’un autre ; d’un seul coup tu sors une grosse vanne et il embraye l’œil rugissant, rigolard pirate, bouche avide. Dans une autre vie l’a du être gangster, meurtrier.   Surprenant le type. Charismatique mais presque comme aurait dit Coluche.   Durant son séjour je, nous, nous sommes transbahutés dans la ville, les environs pour être exact Palo Alto, Sanford sur ma moto ; j’me souviens de ce grand con derrière ma selle et sans casque. Il avait loué un motel sur Van Ness avenue. MDR ! Sacré Marc, t’étais tombé dans un bouge avec des putes mais tu ne le savais pas. (C’est mignon ces grands couillons qui ne se sont pas vraiment frottés à la vie, et qui dorment là où on b… sans le savoir) EUROPE1 la radio qui envoie des enfants de cœur ? C’est pour ça que je t’ai aimé grand couillon au débotté. Toi si sûr, si certain, parole d’or et que je m’écoute… Et si démunie.     Nous nous sommes tant aimés. Tous, cette clique, ces années 80 et début 90. A Paris, nous cavalions sur la vague de ceux qui « embrassent le monde » et qui « accessoirement le domine ». Tu vivais avec ta femme, ta fille, pas loin du pont de St Coud, nous, moi, Catherine ma belle brune venions du 16ème haha, agapes. Combien de diners merveilleux, combien de moments incroyables ? Des aréopages de célébrités. Nous étions si heureux et nous ne le savions pas encore.   Marc. Je n’ai jamais vu un homme aussi fidele en amitié. Tu ne m’as jamais trahi. Tu as tout fait pour que je puisse me réaliser, tu as poussé sur le piston… Et j’ai merdé grave ; J’ai dû te décevoir. c’est pour cela que je me suis carapaté comme un rat honteux, la queue basse… Sans laisser d’adresse. Lâche.     Puis, nos vies tournicotèrent en eaux de boudin ; puis, le temps venu nous nous sommes éteint.   Je veux dire que cet ami m’a présenté à Edouard Balladur, Michel Edouard Leclerc, à Elkabbach. Il m’a permis de réaliser un film industriel pour EDF, il a fait mettre sur Europe1 la musique d’un groupe que j’avais produit… Il ? Marc Dalloy a été un bon samaritain pour moi. Toutes ces opportunités m’ont été données par cet homme, et toutes je les aient merdouillassées. (pas étonnant que je galère aujourd’hui)      Marc ! T’étais vraiment un mec bien et tu le resteras au paradis, les réunions de rédac vont être chaudes, tu prendras du recul, et dieu, ben l’a intérêt à se tenir sous ton regard dur, sans foi.   J’ai voulu écrire ce billet, car en son temps Marc Dalloy était un homme important. Puis en ce monde merdiatique, il a disparu petit à petit, sans trace ; anonyme.   Je voulais dire à tous, à toi Gérard Petipa le navigateur… Souviens toi de ce réveillon 1990-1991 cote à cote célébrions le nouvel an chez Catherine et Marc… La chair était bonne, nous rions, et nous nous embrassions… Bonne année… Bonne santé.   Nous nous somme tant aimé… Ou peut être affabulés ? Qui le saura lorsque tous serons tombés comme toi Marc dans les tréfonds du fond ? Et que tous serons mort ?    Tu as décidé que tes cendres soient épand.   Et…   - Que le sel des flots   Embrasse ton âme   Valeureuse.   Belle.   Marc…   Tu entendras le clac des vaques à jamais.     Georges Zeter/ Octobre 2013    

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