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Serait-ce un Malus ?

Publié le 20 octobre 2013 par Sambuca

On m'a donné quelques idées. Le saule, je ne vois pas lequel. La bourdaine y ressemble beaucoup. Mais feuillage caduc devenant rouge en automne, je n'ai jamais vu ça mais après tout mon Pseudocydonia garanti comme tel ne joue pas à ça lui non plus. Surtout, les feuilles ne correspondent pas, celles de la bourdaine ont un bord lisse. Le cognassier, bien qu'il se soit naturalisé par endroits ne correspond pas non plus à cause des feuilles.

Et le pommier ? Voici une feuille de Malus domestica et une feuille de Malus sylvestris :

malus 20 oct 2013 001.jpg

malus domestica 20 oct 2013 001.jpg

malus sylvestris 20 oct 2013 001.jpg

La forme, le nombre et la disposition des nervures, la double denture, tout correspond. Mais Malus sylvestris a des épines et les feuilles sont plus petites, celles de mon arbuste sont de la taille du pommier cultivé. Un semis spontané ? Mais comment expliquer les multiples troncs et les racines aériennes ?

Je me suis penchée sur le cas du pigeonnet d'Armor que je ne connaissais pas. C'est un pommier cultivé avec de bonnes pommes mais qui a la particularité de produire sur ses branches des broussins ou gales, d'où son autre nom Galeuse, qui sont des embryons de racines propices au bouturage si on les mets en terre. Je vois alors une explication à son aspect : les racines très au-dessus du sol ont été formées lors de l'inondation prolongée et haute, jusqu'à 40cm, et sont restées en l'air lorsque l'eau s'est retirée. Les multi-troncs pourraient être dus aux inondations modérées presque annuelles, près du sol donc et permettant l'enracinement dans le sol des tiges.

D'où viendrait cette galeuse ? Ce pommier est très souvent utilisé comme porte-greffe à cause de sa facilité de bouturage. Un précédent propriétaire avait planté des fruitiers puis plus personne ne s'en est occupé et je les ai trouvés en piteux état et sauvés de justesse sans doute pas pour longtemps. Le pommier greffé pourrait être mort et c'est le porte-greffe, la galeuse, qui est reparti.

Voilà une belle histoire. Seulement sortie de mon imagination ? Avouez que c'est une belle explication des racines aériennes pas souvent vues sur les plantes de notre climat. Il me reste à surveiller sérieusement sa floraison, dès mars. A suivre donc.


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