Arbre
du désert
racines plongeant
dans le granit
tronc noueux
feuillage racorni
s’accroche
à la terre
le vent
maître
incessant
use
abuse
égalise
dessèche
même
le regard
brûle
le vent
lèche
les pas
efface
les traces
avale
chemins et routes
les pierres
roulent
le voyageur
trébuche
se reprend
avance
coûte que coûte
ici
la vie
frugale
à l’affût
rampe
s’agrippe
s’enfouit
discrète
mais
omniprésente
enracinée
entre poussière
et cactées
et le temps
silencieux
s’écoule
dans une vibration
minérale
qui efface
toute vanité.
©Adamante (sacem)