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L’Algérie a besoin de 2 millions de PME pour réaliser un taux de croissance appréciable (Zaim Bensaci)

Publié le 20 octobre 2013 par Ouadayazid1

L’Algérie a besoin de 2 millions de PME pour réaliser un taux de croissance appréciable (Zaim Bensaci)La bureaucratie étouffe le développement de l'entreprise (Ph. DR)

 

Le gouvernement vient de commander une cartographie des entreprises en Algérie afin de connaitre avec exactitude les zones de localisation des PME, leurs secteurs d’activité et celles qui bénéficieront à l’avenir du soutien des pouvoirs publics, dans le cadre de la politique de ré-industrialisation.

 

C’est le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNCPME), M. Zaim Bensaci, qui l’a déclaré dimanche sur les ondes de la radio algérienne. Le CNCPME est un organisme consultatif placé sous la tutelle du chef du gouvernement, en charge de promouvoir le dialogue entre les entreprises et les pouvoirs publics. Selon M. Bensaci, les termes de référence de cette cartographie ont été finalisés. Reste à lancer l’appel d’offre pour sa réalisation, ce qui donnera aux pouvoirs publics une idée précise de la « réalité du terrain » de l'entreprise en Algérie.

 

Import-import vs industrie


Selon les statistiques officielles, il existe en Algérie entre 600 et 700.000 PME-PMI, avec une forte prédominance – à 95% - des très petites entreprises (TPE). Or, pour Zaim Bensassi, « il en faudra au moins 2 millions pour avoir un taux de croissance économique normal». Il y a quelques années, le gouvernement s’était fixé comme objectif d’atteindre ce chiffre de 2 millions d’entreprises en 2014. A une année de cette échéance, le constat est plutôt alarmant : l’Algérie compte seulement 200 grandes entreprises et les PME versées dans l’industrie représentent à peine 5% du produit intérieur brut. Zaim Benssassi explique cette situation par la bureaucratie qui étouffe l’entreprise et la prédominance de l’importation, plus lucrative que l’activité industrielle en elle-même. « Comment voulez-vous que les gens investissent dans l’industrie avec des marges qui oscillent entre 10 et 15% alors que l’importateur se fait un bénéfice de 80, voire 90% ? », s’interroge le Président du CNCPME.


Lever les contraintes


M. Zaid Bensassi rejoint les voix des organisations patronale pour appeler le gouvernement à libérer l’entreprise du goulot d’étranglement de la bureaucratie, « devenue la règle en Algérie ». «Aujourd’hui, des patrons d’entreprises sont passibles de poursuites et de lourdes amendes s’ils ne recrutent pas via l’Anem, vous trouvez ça normal ? », s’offusque le président du conseil consultatif de la PME. Ce dernier demande au gouvernement de donner aux entreprises algériennes la priorité dans l’accès aux marchés publics et de se défaire de la discrimination existante entre entreprises publiques et entreprises privées. Une discrimination, dit-il, conséquence de la « pensée socialiste » dominante au sein des rouages de l’Etat.

 

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