SPECIAL FIFF : PUPPY LOVE de Delphine Lehericey

Publié le 22 octobre 2013 par Naira

Film belge de 2013
Réalisé par : Delphine Lehericey
Avec : Solène Rigot, Audrey Bastien et Vincent Perez.
L'Histoire : Diane, une jeune fille solitaire et mystérieuse de 14 ans, vit une relation fusionnelle avec son père et fait l'éducation de son petit frère. Partagée entre curiosité et timidité, elle fait la rencontre de sa nouvelle voisine Julia qui va l'initier à sa vie sexuelle.

Pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, Delphine Lehericey (Comme à Ostende, 2007) surprend et plaît. Sans tomber dans un pathos dépréciable et trop présent dans notre cinéma francophone, elle nous fait redécouvrir l'adolescence et ses déboires de façon fraîche et sans mauvais goût.

Dans un paysage cinématographique actuel où les films d’"ado" semblent populaires, Puppy Love trouve ses marques et son identité à travers, d’une part, une maladresse – voulue ou non – mais qui colle parfaitement à son héroïne et, d’autre part, un humour rafraîchissant qui nous emmène loin du drame poussif ou trop existentialiste. Cela nous donne des répliques drôles et authentiques qui restent en tête.

Même si le film n’est pas exempt de défauts, il est porté par son étonnant duo d’actrices Solène Rigot et Audrey Bastien mais aussi par un Vincent Perez en père sympathique et un peu à la ramasse. Solène Rigot (Renoir, 17 filles) et Audrey Bastien (J'aime regarder les filles), ne sont pas encore très connues du grand public mais ne demandent qu'à le devenir tant leur charisme est présent. Elles nous offrent deux rôles bien campés, crédibles et identifiables. Audacieuses et attachantes, ce sont donc deux actrices à suivre dans le futur.

Côté BO, on retrouve le groupe Sold Out qui signe ici d’excellentes compositions musicales. Punchy, électro et plein de beat, c’est inattendu et bienvenu tout comme le film.

En définitive, Puppy Love est un parcours initiatique sexuel agréable à regarder ; un bon film sans prétention, plein d’humour, de fragilité et d’audace. Dans un FIFF parfois trop habité par le « sérieux », Puppy Love fait du bien.
Diana

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