Il est rare que je râle sur mon blog. Je souhaite cet espace comme une vitrine d’expression positive, de coups de cœur et de passions. Mais là, franchement, la moutarde m’est vraiment trop montée au nez !
Avoir un métier, c’est bien. Le faire consciencieusement, c’est formidable. Mais que penser lorsqu’on a la méchante impression que le professionnalisme est totalement jeté aux orties ? Parce que, franchement, j’ai une bien piètre opinion des taxis…
Il y a d’abord le fait d’aller à la gare, où, suivant l’heure, il peut n’y avoir aucun taxi. Zéro. Si, si, j’ai testé. Ou alors, il y en a un gare sud alors que je me rend dans le nord de Nantes, et je me fais donc engueuler (!) parce que j’ai pris un taxi du mauvais côté de la gare, vu qu’ils se répartissent les côtés de gare en fonction des destinations. Si, si, j’ai testé aussi. Au passage, sympa pour l’arrivant ou le touriste qui ne connait pas la ville et doit se rendre à une adresse sans savoir si c’est nord, sud, est ou ouest. Super accueil. Bravo.
Il y a ensuite le temps passé au téléphone le soir, tard après une longue journée de travail, pour essayer d’anticiper et de demander un taxi. Après plus d’un quart d’heure au téléphone, entre les sociétés qui ne répondent pas du tout et celle qui a décroché mais qui n’a aucun taxi disponible, on finit par laisser tomber. Et on hallucine de devoir rentrer à pied à dix heures du soir sans avoir pu obtenir de taxi ni par téléphone, ni même à la gare car il n’y en avait plus du tout à cette heure-là. Si, si, j’ai testé.
Il y a enfin la tentative désespérée et désespérante de trouver un taxi à la volée, en le hélant dans la rue. Façon image d’Épinal new-yorkaise. Je me souviendrai longtemps de ce vendredi 17h où j’ai demandé à sept (!) taxis différents pour avoir des refus de courses à chaque fois : la journée était finie, ou bien je n’allais pas dans la « bonne direction » (c’est quoi, déjà, un taxi ?) ou ma course n’était « pas intéressante, je préfère aller à la gare / à l’aéroport » (c’est quoi, déjà, un taxi ?). Si, si, j’ai testé. Et j’ai pris le bus. Et, bien sûr, je ne parle pas du fait que le prix de la course en province inclus le « retour vide à la station », cf. Ministère de l’économie, qui fait qu’on ne devrait pas me refuser une course, hein. Voilà voilà.
Et je parle de ceux de Nantes, ma ville, mais quand je vois le boxon parisien pour empêcher les chauffeurs privés de répondre à la demande pour une question de lobby, ça m’exaspère. Concurrence déloyale ? C’est pourtant aussi à la portée des taxis d’être consciencieux : acheter à prix d’or une licence professionnelle n’a rien à voir avec le fait de bien faire son métier, non ?