Après avoir croqué au fruit défendu dans le billet qui précède, voilà que j'ai eu le privilège de croquer "fleur défendue", le dernier Lolita Lempicka. Et mon tout premier Lolita Lempicka.
Je me dois d'être honnête, je ne suis pas impartiale sur ce coup là. Parce que les flacons de cette créatrice, je bave devant, tel un escargot sur sa feuille de salade, depuis des années, à chaque fois qu'ils croisent mon chemin. De vrais bijoux. Sans doute, d'après moi, parmi les plus beaux flacons de parfum (je fus dans mon jeune temps une collectionneuse acharnée de miniatures de parfum, captivée par leur beauté).
Et on a beau dire, dans le parfum, le "packaging" est primordial. Un parfum divin, c'est important. Mais un flacon qui fait rêver l'est tout autant.
Et ces flacons "pommes" me font craquer et me donnent envie de les croquer, c'est aussi simple que ça.
Le flacon de Fleur défendue ne déroge pas à la règle : il est sublimissime, légèrement doré et renfermant un breuvage vert surprenant. Avant même de sentir sa flagrance, je l'aimais. Il m'a entraînée au milieu des elfes et des champignons, dans un sous-bois magique. J'étais devenue blanche-neige et je m'attendais à voir surgir un gnome prêt à m'arracher ma pomme des mains. Ça doit être sa couleur absinthe qui m'a fait délirer un tantinet...
Après l'avoir soumis à une séance photos en bonne et due forme (avec ma main en prime), j'ai testé la chose. Je devais être encore perdue dans mon sous-bois (à moins que ce ne soit mon côté kinder qui ait ressurgi brusquement), parce que je n'ai pas de suite perçu la subtilité du vaporisateur, caché dans la queue de la pomme, que j'ai tenté vainement d'arracher au flacon, la pauvre. Kinder, je vous dis. Puis j'ai compris. Et j'ai aimé. C'est printanier sans être basique, c'est fruité sans être écœurant. Ses notes : feuille de fraisier, fleur d'anis, violette, cerise griotte, ... On en mangerait !
A goûter sur News Parfums.